La dégustation de cette Aurièges 2019 est née au départ d'une interrogation. Ce vin était-il "orange" comme son prédécesseur, ou était-on revenu à un blanc "classique". Dès que le vin fut versé dans le verre, j'avais la réponse ;-) Bon, après, j'ai fouillé un peu et suis tombé sur un site japonais qui m'a appris que ce 2019 a été vinifié en qvevri enfouie dans le sol avec une macération de 11 mois. Quant à l'assemblage, on est toujours sur du très étonnant. Jugez plutôt : Riesling 65%, Clairette 15%, Viognier 10%, Petit Manseng et Petite Arvine 10%. Restait à goûter. Et là, c'est une très belle surprise !
La robe brillante est entre l'or et l'or-angé.
Le nez est fin, profond, sur l'écorce d'orange amère et de mandarine séchées, l'angélique confite, la Chartreuse ®...
La bouche est sphérique, très ample, aérienne, déployant une matière douce, caressante, plus gazeuse que liquide, et en même temps très intense aromatiquement, pénétrante, envahissant tout autant chaque mm² de vos papilles que la moindre parcelle de votre âme.
La finale prolonge d'abord cette ambiance avant de tout concentrer en un point minuscule, laissant apparaître au passage les tanins dus à la macération, puis de s'achever de façon explosive sur une palette d'agrumes confits / séchés et d'herbes médicinales.
On est plus sur un vin de méditation à savourer en fin de repas à température ambiante, servi dans un grand verre. Mais il pourrait certainement bien se marier avec des ris de veau caramélisés aux agrumes, un tajine ou une vieille mimolette.
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