Histoire de se changer un peu les idées – et la Chandeleur approchant – je vous propose aujourd'hui 4 cidres normands signés Julien Frémont. Il faisait partie des producteurs que je vendais lorsque je travaillais à Fécamp. Je suis ravi de mettre en avant maintenant à Vins étonnants. Sur les 4 cuvées, on a toujours affaire à de la pomme fermentée, mais selon leur variété, leur date de récolte, leur stockage (ou non) avant pressurage, le sucre qu'on laisse (ou pas), on obtient des cidre très différents. C'est tout l'intérêt de la dégustation du jour :-)
La robe trouble est dorée tirant vers l'orangé.
Le nez est fin, intense, sur la pomme tapée, le cidre (logique) et le caramel au beurre.
La bouche est vive, étirée par une acidité traçante, avec une matière charnue, pulpeuse, agréablement rustique, et des bulles fines, pas du tout agressives. La finale dévoile une mâche affirmée au fruit frais et gourmand, avec une sensation de douceur, suivi d'une astringence déssoiffante.
La très belle robe est d'un or intense translucide.
Le nez est plutôt discret, sur la pomme fraîche, presque verte ... et le cidre.
La bouche est élancée, avançant dans votre palais telle une ogive, avec une matière à la fois mûre et cristalline, traversée de bulles au charme irrésistible, formant un ensemble délicieux, d'une élégance rare pour un cidre.
La finale réussit à poursuivre dans la même veine tout en intensifiant les sensations, sur des délicieuses saveurs de pomme rôtie au beurre. C'est extra, aurait dit Léo.
La robe est cuivrée translucide.
Le nez est fin, expressif, sur la pomme au four, les épices douces, le caramel...
La bouche est ronde, très ample, explosant de fraîcheur, conjuguant une matière finement pulpeuse, aérienne, d'une grande maturité aromatique – très tarte Tatin – et des bulles très fines, délicates.
La finale est savoureuse, très gourmande, avec un sucre qui s'équilibre avec une belle effervescence et une juste amertume, sur la pomme caramélisée et épicée.
La robe trouble est entre l'or et le cuivre.
Le nez est puissant, presque sauvage, sur la pomme séchée, le cidre très fermier.
La bouche est également puissante et sauvage, portée par une grande énergie semblant inépuisable, offrant une matière mûre d'une impressionnante concentration – on a presque plus l'impression de manger que de boire – et allégée par des bulles fines mais toniques.
La finale délivre une grosse mâche, tannique à souhait, sur une aromatique de pomme rôtie qui persiste longuement.
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