jeudi 13 janvier 2022

Les Laures, j'adore !


Je sais, c'est pas bien, mais je n'avais encore goûté Les Laures de Bonnet-Huteau. J'avais tort et je me flagelle publiquement. On est vraiment à 10.000 lieues du Muscadet qui effraie encore pas mal de gens du fait d'une chaptalisation encore trop fréquente sur des raisins pas mûrs. Là, aucun doute sur la maturité. Il y même du gras. Et en même temps, c'est frais, élancé. On sent l'influence océane qui rendra toujours ces vins incomparables. 

La robe est jaune paille brillante.

Le nez est fin, frais, sur le zeste de citron, la pomme verte et les embruns marins. Avec l'aération, la pomme devient plus mûre, voire rôtie. 

La bouche est tendue, étirée énergiquement par un fil invisible, tout en déployant une matière dense et mûre, au toucher moelleux, presque gras, mais ne manquant pas de fraîcheur. Aromatiquement, la pomme chaude se mêle au citron confit et à une légère fumée. Un léger perlant en arrière-plan accentue la fraîcheur. 

La finale prolonge la tension de la bouche, avec cette fois-ci l'acidité qui pointe son nez, soulignée par une subtile astringence évoquant le citron frais, suivie par des notes crayeuses subtilement marines. C'est vraiment très bon, et en remontrerait à des vins plus onéreux. 




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