Ma rencontre avec les vins de Charles Hours remonte à plus de 25 ans, à une époque où les producteurs de qualité de Jurançon étaient encore rares et très confidentiels (et souvent en polyculture-élevage, car produire du vin n'était pas suffisant pour en vivre correctement ).
Sa fille Marie travaille depuis une dizaine d'années sur l'exploitation. A peine arrivée, elle a tenté de moderniser l'image du vin de Henry IV avec des étiquettes plus "trendy" et des vinifs innovantes (comme laisser du gaz carbonique dans le moelleux). C'est cela, Happy Hours.
Sur la version moelleuse, nous sommes sur un 100 % Petit Manseng passerillé qui n'a connu que la cuve pour ne surtout pas parasiter le fruité du vin.
La robe est d'un or intense, avec des larmes s'écoulant sur les parois du verre.
Le nez riche et profond évoque l'ananas, la mangue rôtie avec une touche de truffe noire et de safran.
La bouche réussit le juste équilibre entre une acidité acérée (mais pas du tout agressive) renforcée par un léger perlant, et une matière mûre, grasse, véritable hymne aux fruits exotiques (le fruit de la passion se joint aux deux précédents).
La finale est marquée par l'écorce d'orange confite, entre notes acidulées et délicieusement amères et se prolonge longuement sur le fruit de la passion et l'ananas.
Pour un vin de cette richesse, le rapport qualité/prix me semble plus des plus favorables.
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