jeudi 10 janvier 2019

Quartz : retour en courtoisie


Cela faisait un bon bout de temps que je  n'avais pas bu un vin signé Courtois. La dernière fois, le père Claude avait encore la main sur plusieurs cuvées même si le passage de relais avait débuté. Aujourd'hui, le fils Étienne a repris entièrement le domaine. Dès que vous avez le nez penché sur le verre, la filiation est évidente. Ce n'est  un vin d'Étienne ou de Claude, mais juste un  Courtois  Cette cuvée Quartz 2016 n'est pas typée  "nature", mais elle n'a rien de "conventionnelle. Si on devait la rapprocher d'un autre vin, on penserait de suite ...  à une autre cuvée de Courtois (Romorantin ou Plume d'ange). 

Difficile de reconnaître ici le Sauvignon. Il faut dire que les rendements sont très faibles, une partie des vignes non greffée – les parcelles de Courtois sont proches géographiquement de celles de Marionnet (pour le resteet n'ont pas grand chose à craindre du phylloxera –  les raisins cueillis à juste maturité. Cela donne des jus concentrés, riches en extraits secs, ce qui explique cette sensation de densité et de mâche proche d'un vin orange. 

La robe est jaune paille, brillante.

Le nez est plutôt aérien, évanescent – tout en étant de belle intensité –  sur l'ananas séché, la pomme tapée, la gelée de coing, avec une pointe de mangue verte. On partirait plus à l'aveugle sur un Ch'nin que sur un Sauvignon.

La bouche est ample, très enveloppante, déroulant tout en douceur une matière dense et mûre, à la mâche imposante, mais dans un esprit totalement zen. Il s'en dégage beaucoup de fraîcheur sans que l'acidité ne ressorte, car fondue dans l'imposant ensemble.

La finale est puissante, intense –  mais toujours dans un registre force tranquille – avec le triple A que j'aime tant : Amertume de la bigarade et du quinquina, Astringence de l'écorce de pomelo, Acidité du citron/citron vert. Un rêve d'Amateur d'Agrume ! 


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