vendredi 18 janvier 2019

Cinsault Napoléon 2016 : vive l'empereur !


Lorsque j'étais lycéen, j'avais un professeur d'histoire-géographie qui était fan de Napoléon 1er. Ce colosse de près de deux mètres vous mimait avec une sorte de fièvre les batailles de Valmy ou de Wagram. Et cela se concluait toujours par un vibrant  "Vive l'empereur !". Pour ma part, je ne suis pas fan du père de l'Aiglon, mais lorsque je bois ce Cinsault du Boulevard Napoléon, je ne peux que m'écrier  à mon tour "Vive l'empereur !".  même si le "pauvre",  mort depuis bientôt deux siècles, n'y est pas pour grand chose... Rendons donc plutôt hommage au maréchal Darnault qui a réussi à transcender ces vignes cinquantenaires de l'Hérault. Cela prouve, s'il en était encore besoin, que le Cinsault, lorsqu'il est bien géré dans les vignes et au chai, est un des grands cépages languedociens. 

La robe est grenat bien translucide. 

Le nez est fin, délicat et profond, sur la cerise, les fleurs séchées, l'écorce d'orange, le tabac. 

La bouche est élancée, aérienne, avec cette allonge et cette énergie typiques des vins "sur" schistes. La matière démarre finement veloutée, puis gagne en chair pour devenir pulpeuse/gourmande.  

La finale dévoile une mâche savoureuse, tonifiée par un mix acidité/amertume aux accents d'orange amère, de chocolat noir et de quinquina, avec une persistance sur le kumquat et le gingembre. 

Bref, tout amateur de Cinsault doit avoir goûté cette cuvée Abeuradou : elle offre encore un autre "visage" de ce cépage que Pradel des Terrasses d'Elise ou Capitelles de Centeilles (qu'il faut aussi avoir dégusté).


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