mercredi 23 janvier 2019

Riesling Muhlforst : nature, mais pas trop


Il y a un peu plus de deux ans, nous avions référencé le Riesling Muhlforst nature 2012 de Stoeffler. J'en parlais ICI. Le temps s'est brutalement accéléré puisqu'il y a une semaine, nous avons reçu le 2017. Mais en fait, dès que vous avez le nez dessus, vous vous retrouvez projeté en arrière avec l'impression de revivre la dégustation de décembre 2016. Autant dire qu'il y a une certaine constance stylistique chez ce producteur : c'est incontestablement "nature", tout en étant, je pense, abordable par tous. Cela permet de sortir des sentiers battus sans se faire des grosses frayeurs. Probablement dû au fait que Vincent Stoeffler élabore aussi une gamme plus "classique" qui l'oblige au quotidien à côtoyer la "normalité". De par cette double expérience, il sait où s'arrêter pour ne pas tomber du côte obscur de la force.  

La robe est d 'un or intense tirant vers l'orangé.

Le nez est tout aussi intense, sur l'écorce de mandarine séchée, le terpène d'agrume, avec une pointe de térébenthine et de cire d'abeille.

La bouche est vive, tranchante, avec une acidité inflexible généreusement enrobée d'une matière dense, mûre, moelleuse,  très aromatique : mangue et  pêche séchées, gingembre confit, miel de châtaignier.

La finale est puissante, tonique, dans un style Triple A++ : Amertume de la bigarade, Astringence du ziste d'agrume et Acidité très citrique qui vous titille les gencives, le tout sur des notes d'ananas et de mangues séché(e)s, de safran  et de gingembre.

PS : à noter que le lendemain, bu à température ambiante, il se montre plus rond, plus gourmand tout en gardant un bel équilibre – qui repose alors plus sur l'amertume que l'acidité. La finale se fait plus en douceur tout en gardant une belle niaque. 



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