mercredi 9 janvier 2019

Je suis toujours Désinvolte


J'avais parlé de cette cuvée Désinvolte il y a 5 ans.  Je pourrais quasiment faire un copier-coller de mon premier billet, car non, elle n'a pas changé.  Nous sommes toujours sur une pure Syrah fermentée à basse-température (pour un rouge) durant quelques jours. La fermentation s'achève sans le marc, ce qui permet de ne pas extraire les tanins les plus durs. On obtient un vin avec une matière colorée, très aromatique, mais sans la moindre dureté. 

Par contre, sur ce millésime, il reste un tout petit peu de gaz carbonique. Il y a à peine besoin de remuer la bouteille. Vous l'ouvrez quelques heures à l'avance ou vous la carafez, et hop, disparu !

La robe est pourpre très sombre, à peine translucide.

Le nez est expressif et gourmand, sur le poivre, les fruits des bois, l'olive noire, le laurier... et  une touche de tabac gris.

La bouche est ronde, ample, tapissant le palais d'une matière dense et veloutée, sans le moindre petite tanin qui accroche, en mode "calme et volupté". Il y a quelques années, j'avais baptisé une cuvée "le monstre gentil" (non, ce n'était pas la cuvée Casimir), eh bien, on retrouve ça ici. On a une impression de grande concentration, et en même temps,  c'est d'une douceur sereine.

La finale accroche un peu, mais c'est dans un mode canaille, avec un retour des fruits noirs et du poivre – légèrement fumé – et une persistance sur l'olive noire et le cade.

Alors bon, oui, l'étiquette est plutôt vilaine. Mais bon, comme vous aurez carafé le vin pour le dégazer, ce n'est pas bien grave. Vos invités ne la verront pas ;-) À 6 € la bouteille, c'est l'une des plus belles affaires que l'on puisse faire à Vins étonnants !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire