mardi 8 janvier 2019

Hautes Côtes blanc Bonnardot : une beaune affaire !


A l'heure où il devient difficile de trouver un bon blanc jurassien en dessous de la barre des 17/18 €, l'amateur devra-t-il s'orienter vers la  Bourgogne ? Peut-être bien que oui. En tout cas, c'est que pourrait laisser penser ce Hautes Côtes de Beaune 2016  de Bonnardot. Proposé à 14,50 €, il a plus à offrir que nombre de chardonnays jurassiens plus onéreux. Oui, c'est déroutant, mais finalement, ça colle plutôt bien à notre époque  riche en rebondissements, où l'improbable devient une vérité du jour au lendemain. 2019 démarre bien :-)

La robe est entre le jaune pâle et le jaune paille. 

Le nez est très expressif, sur les fruits blancs bien mûrs (pomme, poire), le beurre frais, la noisette (et la cacahuète) grillée(s) avec un côté viennoiserie chaude. Difficile de ne pas penser à certains champagnes. 

La bouche allie rondeur, tension et fraîcheur, avec une matière (très)  dense, charnue, enrobante, disputant le fruit au minéral (ou l'inverse ?) et une acidité plus diffuse que traçante (elle est partout et nulle part). Y a vraiment du monde dans le verre, mais il  réussit à ne pas être lourd du tout. Au contraire, c'est un vin qui désaltère le palais tout en  élevant l'âme.    

La finale déroule une mâche puissante, intense, très crayeuse (on n'est pas surpris d'apprendre que la roche calcaire affleure dans la parcelle : on mord dedans), sur des notes beurrées/citronnées. L'écorce de pomelo, aussi. Et puis juste une légère touche grillée/épicée qui rappelle que le vin a croisé le chêne dans sa vie. Ce n'est pas d'une complexité folle, mais c'est p... bon. Jouissif, même. Va falloir que je m'en réserve quelques unes avant que vous me piquiez tout...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire