mercredi 20 août 2014

Vignes de Saint-Paul 2013 : gourmande perfection !



2012 marquait un tournant dans le travail de Jean-Louis Denois, avec des nouvelles cuvées bio et sans sulfites. On pourra dire que 2013 est le millésime de la maturité ;-) En effet, en rouge comme en blanc, les vins ne se contentent pas d'être techniquement réussis (c'est à dire sans les défauts que l'on peut prêter à nombre de vins "nature" ) mais ils présentent une personnalité particulièrement attachante et il faut vraiment être insensible pour ne pas en tomber amoureux.

J'ai d'ailleurs fait goûter le Merlot 2013 (à venir sous peu) à un vigneron "nature" et ami. Il l'a trouvé super bon et ne lui a reconnu que des qualités.

Les vignes de Saint-Paul blanc étai(en)t un pur Chardonnay en 2012. En 2013, Jean-Louis Denois lui a adjoint 10 % de Muscat. Ce n'était pas vraiment fait pour me rassurer, car ce cépage a tendance à prendre vite le dessus, même lorsqu'il est en faible proportion. En fait (OUF !) on ne le sent absolument pas. Si vous ne le savez pas, c'est absolument impossible – pour l'instant en tout cas – de le deviner.

La robe est d'un beau doré lumineux.

Le nez est à la fois riche et frais, complexe pour un vin jeune : fruits blancs rôtis au beurre, miel, fleur d'acacia, avec une touche pierreuse (craie mouillée).

La bouche est toute en rondeur, avec une grande sensation de fraîcheur, mais paradoxalement aussi une impression de maturité poussée, faisant penser  aux chardonnays du sud de la Bourgogne (type Pouilly-Fuissé ou Mâcon Quintaine). On retrouve aussi la minéralité perçue au nez, avec un côté caillouteux/crayeux assez marqué.

Elle s'intensifie encore en finale avec une mâche expressive délicieusement astringente. Le dégustateur n'a qu'une seule envie : en boire un nouvelle gorgée. Et puis une autre. Il faut vraiment beaucoup de volonté pour se dire : "maintenant, j'arrête".

Bref, non seulement il est difficile de placer cette cuvée en terre languedocienne, mais ce vin est clairement un modèle à suivre pour les vignerons qui hésitaient encore à produire des cuvées sans sulfites. Cela demande de la rigueur, des protocoles et des techniques appropriées, mais ça en vaut la peine.


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