S'il y a une chose que l'on apprend avec le temps, c'est qu'il faut boire la palette de vins la plus large possible, histoire que chaque bouteille ouverte soit une découverte et un plaisir renouvelé. J'avoue que j'ai toujours un peu de mal à comprendre les personnes qui achètent 12, 24 ou 36 bouteilles identiques. En général, pour ma part, j'en commande rarement plus de 3 de la même cuvée afin de ne pas me lasser.
Si je raconte ça aujourd'hui, c'est que cette cuvée Primitif des frères Giachino ne ressemble probablement à aucun des vins que vous avez l'habitude de boire. Déjà son degré d'alcool (10.5 %) détonne à l'heure où les compteurs s'affolent. Et puis il a cette naturalité* très à la mode dans les palaces parisiens, un côté franc du collier qui peut désarçonner. En même temps, rien d'agressif : il ne vous veut aucun mal, bien au contraire. Rarement un vin vous aura autant désaltéré ! Je ne suis pas trop bon dans mon timing, car c'est certainement LE vin de canicule par excellence. Mais bon, l'été n'est pas fini...
Le nez aérien évoque la pomme fraîche, le coing et la craie humide, ainsi qu'une touche d'embruns marins.
La bouche est ronde, friande, avec une matière pulpeuse qui présente rapidement une astringence plaisante (celle que l'on ressent en buvant une citronnade). Un léger perlant apporte un supplément de fraîcheur.
Celle-ci se renforce encore en finale, appuyée par une belle mâche, avec un retour sur la pomme, le coing et le citron, et une une persistance sur des notes salines et crayeuses.
Un vin à boire pour lui même. Mais il sera parfait avec un plateau de fruits de mer, un poisson grillé à la plancha (ou pas), des chèvres légèrement affinés, crayeux comme le vin...
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* ce qui ne veut pas dire "nature" qui est un autre concept..
Sur la photo on a l'impression qu'il y a beaucoup de bulles dans le verre. C'est qu'une impression?
RépondreSupprimerEn fait, il n'y a aucune bulle visible. Les mystères de la photographie ;-)
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