Cette étiquette malicieuse peut s'interpréter deux deux façons : soit on y voit simplement un pin rouge telle que veut nous le faire croire l'illustration, soit on se dit qu'il y a anguille sous roche, et que la bouteille pourrait contenir un pinot rouge (enfin noir). Effectivement, nous sommes face à un pinot noir espagnol. Probablement le plus méridional de toute l'Europe car on doit pouvoir apercevoir la côte africaine en taillant ses vignes. Mais aussi le plus élevé en altitude puisqu'on atteint les 1300 m. On obtient un mélange détonnant de maturité et de fraîcheur, avec un équilibre sur le fil du rasoir du moment où l'on fait attention à la température de service (14°C). Car le "bébé" pèse tout de même 15 % d'alcool qui se font sentir si le vin est servir plus chaud.
Le nez est expressif sur la cerise confite, le noyau, et une grande palette d'épices qui vous emmène dans un souk oriental.
La bouche est ronde, très ample, vous enrobant le palais d'une matière veloutée, profonde, et fraîche. La cerise est tellement omniprésente que vous n'avez plus l'impression de la boire, mais de devenir le fruit vous-même.
Cela s'intensifie encore dans la finale finement mâchue, avec une cerise "marasquin" explosive soutenue par une grande fraîcheur aromatique (merci l'altitude !), et une longue persistance sur le noyau et les épices.
Ce n'est pas souvent que l'on peur servir un pinot noir avec une pièce de viande bien épaisse grillée sur les braises. Là, vous pouvez y aller : l'accord devrait être des plus réussis.
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