mercredi 29 août 2018

Varenne du Poirier : 'tain, c'est bon !


Je vous avais parlé il y a un peu plus d'un an de la Varenne du Poirier 2015 des Grandes Vignes. J'avais écrit alors que c'était un modèle de "vin nature" (il n'y a aucun sulfites ajoutés). Non seulement je peux le répéter pour ce millésime 2016 , mais je pourrais même ajouter que c'est un modèle de Chenin ligérien qui réussira à réconcilier les pro-Touraine et les pro-Anjou tant il réunit les qualités des deux sous-régions.

La robe est d'un beau doré brillant. 

Le nez est fin, intense, profond, sur la gelée de coing, la poire confite, avec une fine touche de  gumée et de pierre mouillée.  

La bouche est droite, inflexible, avec une acidité traçante enrobée par une matière dense, charnue, bien mûre, entre fruits et cailloux. Le tout se déverse dans le palais avec l'énergie d'un ru de montagne. 

La finale n'est que le prolongement de la bouche, sans la moindre interruption de la dynamique. On poursuit dans l'acidité traçante, si ce n'est qu'elle est soulignée par de nobles amers, avec le coing confit qui fait son come-back, accompagné par le quinquina et le pomelo. Une amertume assez jouissive finit par l'emporter, se prolongeant avec bonheur. 

Vraiment le Chenin que j'aime, avec un caractère affirmé typique du cépage sans tomber dans trop d'agressivité, ce qui le rend accessible à tous (du moins, je pense). Pour 15.95 €, je trouve ça vraiment top, d'autant que ça devrait joliment évoluer dans les 5 ans qui viennent. 


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