mercredi 1 août 2018

Albert réapparu !


Celui qui a deviné la référence littéraire du titre gagne ... une boîte de madeleines ! 

Plus sérieusement, la Vigne d'Albert, c'est la nouvelle génération de la Tour des Gendres qui s'est lancée dans le Vin nature avec la vigne complantée du grand-père il y a 50 ans. C'est un joyeux bazar où l'on trouve bien sûr les cépages "classiques" actuels (Merlot, Cabernets, Malbec), mais aussi du Fer, du Périgord et de l'Abouriou (classiques... autrefois). 

Dans la famille de Conti, on n'a pas vraiment une vision "punk à chien" de l'œnologie. Quand elle fait du vin sans soufre, elle fait cela le plus soigneusement possible pour éviter toute déviance. Le résultat est à la hauteur de ce travail minutieux : on est dans le zéro défaut ... mais pas zéro émotion. Le vin est intense, vibrant, et donne la banane sans en avoir le goût. 

La robe est pourpre sombre à peine translucide.

Le nez est au départ légèrement réduit, mais l'on perçoit tout de même des fruits noirs bien mûrs et des notes sanguines/ferreuses/poivrées.

La bouche est élancée, énergique, déployant une matière plus fine et soyeuse que les millésimes précédents (moins Bergerac style). Cela n'exclut pas la vigueur et l'intensité aromatique typiques de cette cuvée qui n'est pas destinée aux tièdes. Le sanguin/ferreux domine les fruits noirs rappelant en cela un peu Lo Sang del Païs (il y a du Mansois/fer  dans l'assemblage).

La finale est savoureuse, finement crayeuse, avec un retour des fruits noirs, une continuation du sanguin ferreux, et une prolongation sur le salin/poivré.

PS : c'est provisoirement mon dernier billet. Je pars comme chaque année en outre-Quiévrain pour une quinzaine de jours. Retour le 17 août.  Bonne vacances à tous !


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