vendredi 17 août 2018

Deux vins (vraiment) mythologiques


Le billet paru hier sur Terres de schiste avait été écrit avant mes vacances. Ma vraie rentrée s'est faite avec ces deux vins posés à côté de mon bureau pour que je les photographie. Tant qu'à faire, ça me paraissait bien aussi de les déguster, car je n'avais aucune idée du contenu. Et donc, les clients non plus. 

En effet, lorsque nous avions découvert la gamme Divin Loire,  ces deux cuvées étaient en cours d'élevage. Elles ont été embouteillées le mois dernier. Pégase est un 100 % Côt (Malbec) et Centaure un 100 % Pineau d'Aunis. Pas forcément les cépages qui me passionnent le plus en Loire, mais bon, ça fait partie du job... 

Je les ai ouvertes vers 11 h du matin pour avoir un premier aperçu (très positif sur Centaure, moins sur Pégase). Elles ont ensuite été entreposées à 15-16 °C dans l'entrepôt sans être rebouchées. Je m'y suis remis à 16h30. Et là, les deux m'ont vraiment enthousiasmé !



Pégase 2017 (11.50 €)

100 % Malbec

La robe est grenat sombre translucide aux reflets légèrement violacés.

Le nez fin évoque le coulis de mûre, avec une touche épicée et une pointe de volatile qui amène de la fraîcheur.

La bouche est élancée, tonique, avec une matière dense et veloutée, juteuse, au fruit éclatant. L'équilbre est parfait, sans être ennuyeux une seconde.

La finale dévoile une mâche gourmande, avec un fruit omniprésent, souligné par les épices, se prolongeant longuement sur le ferreux/salin. Que dire à part "Extra" ? 





100 % Pineau d'Aunis centenaire


La robe est grenat translucide.


Le nez est élégant, sur les fruits noirs bien mûrs, le bois précieux et une touche de réglisse. Avec l'aération, des notes de ronce et de fleurs séchées surgissent.

La bouche est longiligne, parfaitement tendue sans tomber dans la raideur, avec une matière soyeuse, enrobante,  faussement légère. C'est profond, séveux, clairement émouvant.

La finale est d'une grande intensité tout en restant dans le registre de la finesse. Votre palais vibre à l'unisson du vin, avec de la minéralité et du fruit à foison. Jubilatoire. 

Honnêtement, je ne m'attendais pas à avoir autant de plaisir, car les 15 jours précédents ont été très riches en sensations œnologiques (8 millésimes du Clos de la Tour de Curon de Tissot, Trévallon, Grange des pères, Pétrus, Clos Saint Hune, Clos de la Roche, Cristal Roederer rosé, Fonsalette, Brézé de Rougeard ... et j'en oublie pas mal). Du coup, j'en viendrais presque à douter de mes sensations. Est-ce parce qu'ils sont si différents des vins bus durant la première quinzaine d'août que j'ai été aussi ému ? Va savoir... En même temps, Eric R les a également dégustés, et il a beaucoup apprécié. En tout cas, au prix où ils sont vendus, ça vaut le coup d'essayer ;-)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire