jeudi 26 janvier 2017

2015 de Barth : une réussite incontestable !


Nous avons reçu la semaine dernière la commande annuelle des vins de Laurent Barth. Je supposais que les 2015 seraient d'un bon niveau car l'été et l'automne furent splendides. Je ne craignais même pas un manque d'acidité : tous les blancs 2015, quelle que soit la région, ne m'ont jamais déçu sur ce plan. Après dégustation de ces quatre cuvées, j'oserais dire que c'est au-dessus de mes espérances, même pour une "petite cuvée" comme le Pinot d'Alsace.



80 % Auxerrois et 20 % Pinot noir

La robe est jaune pâle, avec de nombreuses fines bulles éparses et une mousse blanche qui se désintègre rapidement. 

Le nez est fin et frais, sur la pomme chaude légèrement beurrée, le zeste de citron et une petite touche fermentaire (yaourt).

La bouche est tendue, d'une fraîcheur vivifiante, renforcée par des milliers de bulles crépitantes, tout en ayant une matière ronde, fruitée, désaltérante. 

La finale est nette, bien sèche, avec une mâche crayeuse finement amère qui vous nettoie illico le palais, sur des notes d'agrumes et de pomme fraîche. Cela ne peut faire que le bonheur des amateurs de Brut nature (dont je fais partie). Pour ceux qui aiment les finales plus confortables, il vaut mieux s'orienter vers des vins plus dosés. 


Riesling 2015 (14,20 €)

La robe est jaune paille, brillante.

Le nez est exotique, sur des notes d'ananas, de mangue, avec une pointe de citronnelle et de yuzu.

La bouche est élancée, avec une fraîcheur omniprésente en lieu et place de l'acidité typique du cépage, avec une matière fluide, digeste, cristalline, qui coule en vous comme l'eau d'un torrent.

La finale est savoureuse, avec un subtil duo amertume/astringence et un retour sur des notes exotiques, pour finir par du zeste d'agrume (mandarine/pomelo) et une touche de gingembre. Il doit y avoir quelques grammes de sucre, mais ils sont totalement fondus dans l'ensemble.



Pinot d'Alsace (9.90 €)

Auxerrois et Pinot noir

La robe est or pâle, brillante.

Le nez est expressif régressif sur les fruits blancs rôtis au beurre, la fleur d'acacia et le sucre d'orge.

La bouche est ronde, mûre, limite moelleuse (en texture), heureusement équilibrée par une acidité tonique et un perlant bien perceptible – qui n'est pas de trop : il est préférable de le garder, je pense.

La finale ne manque pas de niaque, mêlant avec brio acidité, astringence, amertume ... et douceur. Vos papilles ne savent plus trop où donner de la tête . Mais en fait, c'est super bien foutu, et indispensable pour "absorber" les quelques grammes de sucres résiduels. Et on redemande. Vite. 





La robe est d'un or intense.

Le nez est fin, aérien, sur la rose ancienne, la pêche blanche et les épices douces.

La bouche est pure, longiligne, d'une fraîcheur éclatante qui équilibre avec maestria une matière riche, généreuse, au toucher doux, quasi onctueux. Perfect balance, dirait nos amis d'outre-manche. 

La finale est des plus expressives, mais sans vulgarité aucune, avec des nobles amers qui équilibrent la douceur des sucres résiduels. Et puis viennent ensuite des notes très fraîches en rétro qui allègent l'ensemble et persistent longuement. Superbe

Ce vin n'est pas déclaré en "Vendanges tardives", mais pourrait certainement y prétendre. 

Pour en savoir plus sur ce vigneron, c'est ICI

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