Ca y est, je suis de retour, avec un palais frais et dispo qui a beaucoup travaillé ces trois derniers jours. Je suis encore loin d'avoir dégusté tous les vins qui sont arrivés depuis début février, mais j'y vois déjà un peu plus clair. J'en ai aimé certains plus que d'autres. Vous le verrez au cours de cette dégustation fleuve. Sur cette première partie, je me concentre sur les cuvées nouvellement référencées. Les nouveaux millésimes de cuvées existantes feront l'objet d'un autre article.
La robe est dorée, brillante.
Le nez est intense, sur les fruits jaunes confits et des notes florales (violette, chèvrefeuille) et épicées.
La bouche est ronde, ample, enrobante, offrant une matière friande à la fraîcheur croquante, au fruit mûr et savoureux. Le tout souligné d'un léger perlant qui apporte un supplément de peps et de fraîcheur.
La finale est tonique et concentrée, alliant une vivacité accrue à une noble amertume, sur pêche de vigne, l'abricot et l'écorce d'agrume, avec une persistance sur les épices et une touche saline.
Eolienne rouge 2021, Mas d'Espanet (14.90 €)
La robe est grenat sombre translucide.
Le nez est d'abord (bien) réduit. Une fois aéré, il s'ouvre sur le yaourt aux fruits noirs et les épices douces. La bouche est plutôt souple, fruitée / épicée avec une légère accroche canaille doublée d'un fin perlant.
Celle-ci est encore plus marquée en finale, avec le retour du yaourt aux fruits noirs et une touche mentholée / épicée.
La robe est grenat translucide.
Le nez est marqué par la réduction et des notes de rafle.
La bouche est ronde, fraîche, fruitée, avec un perlant qui titille la langue et une belle digestibilité.
La finale présente une accroche tonique et gourmande au fruit séducteur, avec une persistance sur les épices.
La robe est grenat translucide.
Le nez est vif, sur la framboise, le menthol et le poivre blanc, avec une pointe de volatile qui titille les narines.
La bouche allie ampleur et tension, avec une matière ronde, souple, fruitée, et une fine acidité qui étire le tout et apporte du peps.
La finale dévoile une fine accroche canaille, avec un fruit et une fraîcheur accru(e)s d'une grande gourmandise.
La robe est pourpre sombre translucide.
Le nez est fin, sur les petits fruits noirs, le menthol et le poivre.
La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière à la chair étonnamment dense pour un gamay, offrant du fruit et de la profondeur, et plus encore une grande fraîcheur.
La finale gagne encore en densité sans jamais devenir dure, avec un fruit plus expressif et une grande sensation de minéralité.
La robe est or clair, brillante.
Le nez est expressif, sur le zeste de citron, les fleurs blanches, le beurre frais, avec une pointe végétale (sauge, rafle).
La bouche impacte par sa fraîcheur dès l'attaque avant de gagner en rondeur et en pulposité, tout en restant friande / croquante. Le fruit s'exprime en évoquant la pomme fraîche et la poire, complété par un registre plus austère / minéral.
La finale poursuit dans cette sensation d'austérité, renforcée par une noble amertume, mêlant la poire à l'écorce de pomelo et à la gentiane.
La robe est pourpre translucide.
Le nez est fin, sur la mûre et la framboise, avec une touche d'épices et une pointe yaourtée.
La bouche est ronde, fraîche, fruitée, avec une matière souple, finement veloutée, soulignée par un léger perlant qui titille la langue.
La finale affiche une mâche gourmande et canaille, avec un fruit plus expressif et des épices à foison.
La robe est grenat sombre translucide.
Le nez est réduit à l'ouverture. Après aération, on part sur la framboise et le cassis, avec une touche lactée et un très léger menthol.
La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une chair dense, pulpeuse, au fruit aussi intense que racé, le tout étiré par une tension subtile mais irrésistible.
La finale prolonge la dynamique de la bouche avec un surcroît de densité et de fraîcheur, et plus encore un cassis d'une grande pureté semblant se prolonger indéfiniment.
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est riche, sur le beurre noisette, le marzipan, la fleur d'acacia, la tarte Bourdaloue...
La bouche est ronde, croquante de fraîcheur, avec une matière friande, étonnamment dense, à la limite du tannique, très sobre aromatiquement par rapport au nez, laissant juste s'échapper des notes de poire au sirop et un subtil beurré.
La finale est raccord, mariant une astringence citronnée à une noble amertume, avec un retour sur le marzipan et les notes beurrées / fumées.
La robe est grenat translucide aux reflets violacés.
Le nez est fin, sur le bonbon au cassis et les épices douces.
La bouche est élancée, tonique, tout en déployant une matière fine, aérienne et fraîche, avec un fruit croquant / acidulé (mais sans la moindre verdeur). L'équilibre et la digestibilité sont remarquables.
La finale est délicieusement accrocheuse, avec un cassis acidulé qui tire vers l'écorce d'orange et le cacao amer. Un régal !
La robe est or clair, brillante.
Le nez est plutôt discret, sur les agrumes et le fruit de la passion.
La bouche est vive, étirée par une fine acidité traçante, avec une matière fraîche, désaltérante, avec l'impression de suçoter de la pulpe de citron.
Cela se confirme en finale très Triple A++, avec l'Acidité, l'Amertume et l'Astringence du citron et du pomelo, qui ravira certains, effraieront d'autres.
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est frais, sur la pêche blanche, l'amande et le zeste de citron, avec une pointe de sauge.
La bouche est ronde, fraîche, friande, avec une matière finement pulpeuse, délicatement astringente, qui accentue la buvabilité. On retrouve la palette aromatique du nez, sur les fruits blancs et l'amande, avec en plus une pointe de fenouil sauvage.
La finale est encore plus friande et fraîche que la bouche, avec une astringence un peu plus marquée mais plus encore addictive, et une persistance sur des notes crayeuses / épicées.
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est intense, complexe, sur les terpènes d'agrume et les notes de réduction liées à un long élevage sur lies. En cherchant bien, on trouve aussi de la pêche de vigne et du gingembre.
La bouche allie ampleur et tension, avec une fine acidité traçante qui vous happe dès l'attaque pour ne plus vous lâcher, et une matière ronde, enrobante, à la texture presque moelleuse, tonifiée par un filet de gaz carbonique. L'équilibre entre ces deux extrêmes est non seulement réussi, mais jubilatoire.
La finale tendue et bien sèche, pleine de peps et de gourmandise; confirme la grande réussite de cette cuvée. Gros coup de coeur !
Pas mal d'autres à suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire