vendredi 21 juillet 2023

Meyer : ça valait le coup d'attendre !

 

Nous avons reçu hier matin une palette du domaine Meyer. Pour certaines cuvées comme A la vie ou Mer et coquillages, le millésime n'a pas changé. Je ne vais donc pas vous en reparler. Par contre, les 3 bouteilles du jours sont passées sur le millésime 2021 que j'apprécie tant. Il a accompli aussi des merveilles en Alsace. Contrairement aux années précédentes,  très solaires et rendant les fermentations difficiles, Patrick n'a eu que peu ou pas recours aux macérations. Cela change donc le profil des vins. Et si j'avais beaucoup aimé Pierres chaudes en 2018, j'adore celle de 2021. 

La robe est or pâle légèrement trouble (la laisser 1-2 h  debout à l'avance). 

Le nez est fin, subtilement réduit avec un côté fumé / lacté / grillé), avec  des notes d'agrume frais et une pointe de bière blanche. 

La bouche est sphérique, très ample, aérienne, déployant une matière délicatement pulpeuse, évoquant le citron dans ce qu'il peut avoir de plus frais et sensuel. Le tout est tendu par une trame acidulée aussi fine que tranchante. 

La finale explosive prolonge cette tension tout en intensifiant les sensations, passant de la pulpe à l'écorce de citron, avec une grande persistance sur l'agrume frais. Superbe !




La robe est or clair, brillante. 

Le nez est très fin, sur la rose, la pêche blanche, le jasmin... 

La bouche est élancée, étirée par un fil invisible, tout en offrant une matière finement veloutée / charnue, aérienne, dotée d'une grande fraîcheur aromatique grâce à des notes végétales / herbacées qui réussissent à rester du bon côté de la force (mais c'est vraiment borderline). 

On retrouve ces dernières en finale dans une version plus exubérante – mais toujours sur le fil du rasoir – entre rose, sauge, herbes froissées, basilic et pomme verte, avec une persistance très VERTE qui émerveillera ou agacera. 



La robe est dorée et trouble (laisser la bouteille debout 24 h à l'avance). 

Le nez est expressif, sur la pêche jaune, le melon, la rose fanée, les épices douces, l'écorce d'orange séchée. 

La bouche allie ampleur et tension, avec une matière irréelle réussissant à être très dense et proche du gazeux, et une fraîcheur aromatique  ébouriffante qui tonifie  et sculpte le vin dans l'espace (rassurez-vous, je ne suis pas sûr de comprendre moi-même ce que je viens d'écrire). Celle-ci est renforcée par un perlant des plus traçants. 

La finale est d'une intensité dinguissime, mêlant les écorces d'agrume (pomelo, cédrat)  à la pêche de vigne et à la rose fanée, avec une grande persistance sur le pamplemousse rose  et les épices orientales. Emotions garanties !


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