mercredi 12 juin 2024

Le plein de nouveautés (1) : Dirringer

 

Depuis un mois, pas mal de nouveautés arrivent sur Vins étonnants. C'est Thomas des Petites caves avec qui je travaille désormais qui me les a conseillés. Et franchement, comme vous le verrez, le garçon a bon goût :-)

Léo Dirringer fait partie de cette jeune génération de vignerons alsaciens qui ont été biberonnés aux vins de Meyer, Binner et autre Schueller. Et qui se lancent dans l'aventure à leur tour. Si les vins sont sans sulfites ajoutés, ils sont aussi sans défaut. Ce qui ne veut pas dire sans personnalité. Au contraire, chaque cuvée n'en manque pas, comme nous allons maintenant le voir. 



Soléra de 2021, 2022 et 2023 sur des Vieilles vignes d’Auxerrois et Pinot Blanc 
provenant du coteau du Kalkstahl, un granit riche en manganèse

La robe est jaune paille brillante, avec des reflets d’or rose  

Le nez fait nature “light”, sur la pomme chaude, la frangipane, et des fines notes fumées de réduction.  

La bouche est ronde, ample, enveloppante, nappant tout le palais d’une matière douce, caressante, tout en étant étirée et tonifiée par une fine acidité – soutenue par un subtil perlant qui titille la langue.   

La finale est tonique, concentrée, avec de nobles amers qui apportent de la niaque, et une acidité qui prolonge longuement le vin sur les fruits blancs rôtis et les épices.  



Vignes de 45 ans sur arènes granitiques et sablonneux de Dambach


La robe est dorée, brillante.  

Le nez est fin, profond, complexe, sur le yuzu, la poire, l’angélique confite et des notes fumées et terpéniques.  

La bouche est élancée, étirée par une acidité arachnéenne, déployant une matière à la fois dense et aérienne, racée, montant crescendo en intensité, aboutissant à une finale explosive et jubilatoire mêlant les agrumes et les notes pétrolées / fumées, complétées par la rose fanée et le jasmin.  


Alsace Virose 2023 (15.50 €) 

Vin orange de Gewurztraminer


La robe est orangée /cuivrée, légèrement trouble.  

Le nez est expressif, sur l’écorce d’orange séchée, le pétale de rose, l’abricot sec, la fleur d’oranger et les épices orientales.  

La bouche allie ampleur et tension, avec une matière aérienne, d’une irréelle douceur, à l’aromatique flamboyante qui vous immerge dans un souk de Marrakech. La fraîcheur est assurée par un léger filet de gaz carbonique.  

La finale prolonge la bouche sans le moindre à-coup tout en intensifiant les sensations, sur la rose, le chèvrefeuille, l’écorce d’agrumes, la pêche, l’abricot et les épices douces.  

Ce vin remplacera avec bonheur le Taureau de Neumeyer que le vigneron a cessé de produire, avec 3 degrés d'alcool en moins. 







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire