vendredi 6 décembre 2013

Laroque : ceci est mon sang...



Le Château Laroque a une place un peu particulière dans mon coeur, puisque c'est sur ce domaine bergeracois que je me suis formé à la viticulture-oenologie en 1995-1996. Pionnier de la biodynamie dans la région (depuis 1987), Jacques de la Bardonnie m'a appris beaucoup de choses à ce sujet, car il ne se contentait pas d'acheter les préparations comme beaucoup le font maintenant : tout était "fait maison" avec quelques collègues et voisins. J'ai dû y faire les vendanges (et participé aux vinifications qui suivent) 7 ou 8 fois. Et j'ai de nouveau habité sur ce domaine entre 2006 et 2008. Ceux qui suivaient mon blog à cette époque ont pu voir de nombreuses photos du lieu (voir ICI, ou encore ICI).



C'est aussi là-bas que j'ai appris à transformer le canard gras en confits, foie gras et grattons (sur le lien, vous y verrez un certain... Franck Pascal qui habite à 2 kms).


Depuis le millésime 2007, le fils de Jacques, Olivier de la Bardonnie, a repris le domaine. Il a bien sûr suivi la voie paternelle en terme de viticulture, mais il a changé le style de vin, en extrayant plus en douceur. C'est particulièrement le cas  de ce Côtes de Bergerac 2010 : il possède une matière bien mûre, avec  une fraîcheur et une tension propres à ce millésime, mais surtout des tannins fins, parfaitement fondus. Ce vin possède une identité particulière. Il a un côté "paradis perdu",  évoquant ces vins à l'ancienne que beaucoup pensent disparus. Eh bien non : il se fait encore à Laroque, avec juste ce qu'il faut de modernité pour ne pas agresser nos papilles ;-) À 8 € la quille, ça vaut le coup de tenter, non ?


L'étiquette est un clin d'oeil au cèdre du Liban multi-centenaire et à ce bâtiment très ancien à la toiture arrondi en forme de "coque de bâteau inversée", unique dans le secteur.



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