lundi 6 février 2017

Chianti : remèdes à la froidure actuelle


Nous venons de recevoir une palette en provenance de Toscane contenant les derniers millésimes de l'Azienda Casale. Il nous restait un peu de Chianti 2013. Je voulais voir s'il valait mieux que nous les vendions d'abord avant de de proposer le 2014 ou si c'était plus pertinent de proposer les deux. Une dégustation comparative s'imposait. Tant qu'à faire, autant goûter aussi les deux autres cuvées nouvellement arrivées. Comme cela, le tour d'horizon sera complet.


Giovannino (8.50 €)

La robe est grenat sombre.

Le nez est expressif sur la compote de quetsche, la fraise confite, le cuir et les épices douces, avec une petite pointe résineuse.

La bouche est ronde, ample, finement veloutée, avec un fruit bien mûr et de la fraîcheur aromatique. L'ensemble est équilibré et digeste.

La finale est encore serrée, avec des tannins accrocheur qui demandent à se fondre. Il faut dire que la mise en bouteille est toute récente.



Chianti 2013 (9.90 €)

La robe est un peu plus claire que le précédent, avec un début d'évolution.

Le nez est plus intense, avec des fruits plus confits que compotés, un cuir plus marqué,  et des notes plus balsamiques que résineuses.

La bouche est plus tendue/longiligne, avec une aromatique tertiaire dominante et des épices  bien présentes.

La finale est ferme sans être dure, sur les fruits compotés/cuir/épices.


Chianti 2014 (9.90 €)

Nota : c'est le seul vin qui a nécessité un dégazage (énergique !)

La robe est de retour au grenat sombre avec tout de même une légère nuance orangée.

Le nez gagne encore en intensité, entre fruits rouges/noirs confits/compotés, cuir, notes balsamiques et résineuses, épices... Joyeux foutoir !

La bouche est élancée, avec une matière veloutée, caressante, au fruit solaire rayonnant, et une touche séveuse/balsamique qui apporte de la profondeur.

La finale est intense, corsée, avec le séveux/balsamique qui se renforce et le résineux qui ajoute son grain de sel. Ça dépote, et j'aime beaucoup. Après, ça peut ne pas plaire à tout le monde.



La robe beaucoup plus sombre, limite opaque

Le nez est encore plus puissant, avec un résineux/balsamique/cuir plus marqué, mais aussi un fruit noir confit tout ce qu'il y a de pétant.

La bouche est moins tendue, avec une texture plus charnue et plus douce. Plus corsée aromatiquement, aussi. Ça n'a certes pas la densité d'un Madiran, mais c'est impossible de boire ce vin distraitement.

La finale envoie encore plus du lourd que le précédent. C'est séveux, intense, façon balsamique tradizionale qui aurait élevé en fûts goudronnés. Ça passe ou ça casse. Chez moi, ça passe. Grave.

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