Le nouveau Chat fou est arrivé depuis peu. Avec une nouvelle étiquette, un nouvel assemblage, et donc ... un nouveau goût. Auparavant, il contenait trois cépages rouges (Grenache, Carignan et Cinsault) et deux cépages blancs (Marsanne, Roussanne). Sur le 2016, seul le Grenache reste en rouge, et la Roussanne a été remplacée par la Clairette. Du coup, l'aromatique est un peu moins fofolle qu'auparavant, car les deux cépages blancs ne sont pas des plus exubérants. C'est clairement le Grenache qui prend le dessus. La présence de la Clairette et de la Marsanne se ressent plus sur la texture aérienne et la digestibilité du vin.
Les afficionados de cette cuvée pourront donc être un peu déçus, car il n'y retrouveront pas le chat qu'ils ont perdu. Toutefois, cela reste un bon rapport qualité/prix (9.90 €) et surtout un vin des plus polyvalents grâce à la finesse de ses tannins et son aromatique plutôt classique.
La robe est grenat sombre mais bien translucide.
Le nez est d'abord réduit, sur des notes fumées (pas désagréables, ceci dit) puis s'ouvre sur la pivoine, la cerise mûre, le poivre et le cacao. Et avec plus d'aération encore, arrivent la framboise et l'encens.
La bouche est ample, sphérique, déployant une matière douce, caressante, très aérienne, avec une délicatesse rare en Rhône méridional. Une trame acide sous-jacente apporte une belle tension, avec quelques notes de rafle en prime. L'équilibre est vraiment top, sans la moindre sensation alcooleuse. On peut juste lui reprocher pour l'instant un manque de complexité aromatique (on est surtout sur de la prune cacaotée).
La finale est finement mâchue, légèrement amère, sur le noyau de cerise, la quetsche et les épices, mais aussi un "trait vert" tonique à souhait.
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