Nous avons reçu il y a peu les 2017 de David Reynaud. J'ai été raisonnable : j'ai attendu une bonne semaine avant d'ouvrir une bouteille de Syrah les Monestiers 2017. Ma patience a été récompensée car ce millésime est une réussite : il devrait plaire autant aux amateurs de vins puissants qu'à ceux qui recherchent la finesse. Car ce vin paradoxal réussit le tour de force de conjuguer les deux.
La robe mérite vraiment l'adjectif atramentaire : elle fait songer à de l'encre violacée.
On s'attendrait à un nez extraverti/explosif. Il n'en est rien : il est plutôt frais, fin, sur les fruits noirs (myrtille, cerise), la poitrine fumée et les épices douces.
La bouche est très ample, énergique, déployant une matière dense et veloutée, juteuse, qui vous tapisse généreusement le palais. On a vraiment l'impression d'avoir un coulis de fruits noirs en bouche, si ce n'est l'absence de sucre. Et les quelques tours de moulin à poivre au-dessus de la cuve (c'est une image, hein : il ne ferait pas ça, David Reynaud. Mais on sent bien le poivre !)
La finale gagne encore en densité, avec des tannins un peu plus présents, tout en restant très fruitée et gourmande. La cerise noire domine, avec une touche de cacao en poudre, et le poivre légèrement fumé qui apporte de l'allonge. Sans oublier une pointe d'amertume qui fait un joli contrepoint au fruit généreux. L'équilibre est assuré jusqu'au bout !
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