Ces 2-3 dernières années, on a pu assister à un changement de style du ch. Barouillet – flagrant sur ses Bergecrac(s) rouge et blanc, mais aussi ses Pécharmants. Cela se confirme donc maintenant sur ces quatre cuvées de 2017 que je vous présente aujourd'hui. J'avais pu les goûter en mai dernier avant leur embouteillage et elles m'avaient paru prometteuses. Les promesses ont été largement tenues : c'est encore meilleur que dans mon souvenir !
Peut-être que je me trompe, mais j'oserais dire que 2017 est vraiment une année charnière dans la (encore) courte carrière de Vincent Alexis : il réussit enfin à faire les vins qu'il aime en exploitant au mieux le vignoble et le chai – et tout le matériel qui s'y trouve – qu'il a à sa disposition. Et le résultat est enthousiasmant !
Larcin 2017 (13.95 €)
Cabernet Sauvignon & Malbec
en macération carbonique
La robe est pourpre sombre à peine translucide.
Le nez est est fin, frais, profond, sur le coulis de fruits noirs, les épices douces et le menthol.
La bouche est ronde, pulpeuse, avec une matière veloutée d'une impressionnante fraîcheur. Le tout est étiré par une fine acidité tonique. Et puis il y a un fruit pur qui envoie grave : un pur bonheur gustatif !
La finale poursuit dans la même veine : un fruit savoureux, de l'énergie communicative, une fraîcheur mentholée/épicée. On en boirait jusqu'à plus soif si on n'était pas raisonnable (mais vous l'êtes, n'est-ce pas ?)
Truculence 2017 (18.50 €)
Sauvignon de "macération"
La robe est or pâle, très (très) légèrement trouble.
Le nez est très expressif, sur le cassis, la mangue fraîche et la tarte tatin.
La bouche allie ampleur et tension implacable, avec une matière dense et douce qui vous enveloppe le palais, et une acidité en filigrane qui trace tout en élégance.
La finale est pêchue, avec une mâche savoureuse marquée par les arômes perçus au nez (pomme, cassis, mangue), prolongée par des notes salines intenses.
Gaïa 2017 (13.95 €)
Chardonnay
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est gourmand, sur la pomme rôtie au beurre, la poire au sirop et des notes épicées/caramélisées.
La bouche est ronde, croquante, étonnamment rafraîchissante malgré la richesse/générosité de la matière. On a l'impression de mordre dans une pomme d'amour de fête foraine, le sucre en moins.
La finale est intense, mâchue, avec toujours cette aromatique fruits blancs/caramel magiquement équilibrée par une acidité semblant sortir de nulle part. Elle participe à la persistance du vin, complétée par les épices grillés et le pralin.
Monbazar 2017 (12.00 €)
50 % Chenin, 30 % Sémillon et 20 % Muscadelle
La robe est d'un or intense, brillant.
Le nez est très Chenin power, sur le coing confit, l'ananas, la mangue et l'orangette.
La bouche est tendue, très traçante (cheninissime là encore), avec une acidité conquérante enrobée par une matière suave, sensuelle, à l'aromatique confite des plus exotiques.
La finale est riche, expressive, sur l'ananas et la mandarine confite, avec une acidité et un peps qui évite toute lourdeur. Ça se conclue sur une "queue de paon" où se mêlent les fruits exotiques, les agrumes confits et le safran. Superbe !
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