J'avais prévu hier de vous parler de cet Escures 2019. Je m'y étais même pris à l'avance en l'ouvrant à 11h30 du matin. Je goûte : il y a du gaz carbonique, et pas qu'un peu. Je sais que la simple agitation de la bouteille ne suffira pas. Il faut la manière forte : la carafe, avec une "dynamisation" régulières (création d'un vortex par rotation, puis on tourne en sens inverse pour briser le vortex, façon biodynamiste). J'ai dû le faire une dizaine de fois dans l'après-midi. Je regoûte à 17 h : toujours du gaz. Bon, je laisse tomber. On verra demain. Le lendemain matin, je refais 3-4 dynamisation, et à 11h30, 24 h après ouverture, j'en vois le bout (il reste un peu de mousse due à mon dernier secouage) : le gaz est totalement parti. Et là, on se rend compte que ça en valait la peine, car on est 10.000 lieues des perceptions de la veille, pas très avenantes. On peut dire qu'il y a une pépite cachée sous la gangue, mais ça se mérite. Est-ce au consommateur de faire cet effort ? J'aurais tendance à répondre non, ce qui n'empêche pas que les cuvées "gazeuses" se multiplient ces 2-3 dernières années.
La robe est pourpre sombre violacée, presque opaque.
Le nez est appétant, sur la crème de fruits noirs, avec une légère touche lactée et une pointe d'épices douces.
La bouche est ronde, enveloppante, déroulant une matière finement pulpeuse, à la texture entre soie et velours. Le fruit (mûre, cerise noire) est omniprésent, dans un registre frais et digeste (12.5 % d'alcool). On en boirait jusqu'au bout de la nuit si on était déraisonnable.
La finale dévoile une mâche très gourmande, diablement savoureuse, et étonnamment longue, propulsée qu'elle est par une acidité pêchue, mais pas agressive, avec une persistance sur la mûre et le cacao en poudre.
Ce vin peut se boire pour lui-même, accompagner un casse-croûte ou des grillades, voire un dessert au chocolat ou aux fruits noirs.
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