mardi 31 décembre 2013

Y en aura pas pour tout le monde !


C'est ce qu'on appelle un One shot. On nous a proposé un lot d'un très bon producteur de Bergerac sur un excellent millésime qu'est 2002 en blanc dans la région. Il s'agit de la cuvée Divin (blanc) qui se vend normalement 15-20 € à la propriété, car c'est leur haut de gamme : parcelles de 50 ans et plus, vinification et élevage en fûts de chêne. On est au niveau d'un bon Pessac-Léognan (cépages et assemblage identique).

Avant d'acheter, j'ai goûté : c'est carrément excellent. J'ai fait le test sur ma famille il y a quelques jours : ils ont adoré ! La couleur est d'un or intense, faisant songer à un liquoreux. Le nez est sur le miel, le beurre noisette, l'agrume confit. La bouche est riche, limite onctueuse, avec une belle fraîcheur. 

On vous propose cette petite merveille à 6.50 € . Si, si vous avez bien lu. On n'est pas le 1er avril, mais le 31 décembre. Et ce n'est pas tombé du camion. Aucun risque d'avoir des ennuis pour recel ;-)

Voilà, c'est notre modeste participation en cette période des cadeaux. Et en voici un vraiment très joli !

vendredi 27 décembre 2013

Vive le métissage !


Racines métisses, c'est une jolie façon de nommer l'Edelzwicker  autrement. Car ce mot a beau signifier "Assemblage noble", on peut dire que tout a été fait pour lui faire perdre sa noblesse. Aujourd'hui, c'est plutôt synonyme de "bibine". On comprend donc pourquoi Laurent Barth évite cette appellation dévalorisante, alors qu'il n'est pas interdit de faire bon en assemblant des cépages alsaciens.

Les proportions exactes sont un secret de fabrication, mais il est certain qu'il y a une bonne proportion de Muscat dans ce vin, car il est très floral (et qu'il n'y a pas de Gewurz dans l'assemblage).

La robe est jaune pâle

Le nez est fin et très expressives, sur des notes de rose et de fleur d'oranger), de miel d'acacia, d'épices douces.

La bouche est ronde, fraîche, tonique, avec un très léger perlant. Il y a une belle intensité aromatique, avec cette sensation de croquer dans le raisin.

La finale se conclut sur une fine mâche savoureuse, bien marquée par les épices et la rose.

Un vin parfait pour l'apéritif, mais aussi à tester sur des crustacés cuisinés de façon exotique (crevettes thaï par ex). Si la bouche est bien sèche, le prix est tendre : 8.40 €.


mardi 24 décembre 2013

Joyeux Noël !!!


Le Cab' comme on l'aime !...



À partir du millésime 2011, Jean-Louis Denois arrête le Cabernet-Franc tel qu'on le connaissait jusqu'à maintenant – que je n'appréciais pas plus que ça –  pour se rapprocher maintenant du Cabernet-Sauvignon (plus dispo pour l'instant) que j'appréciais beaucoup. Reste à adopter une étiquette et une bouteille semblable, et je serai le plus heureux des hommes :-)

Voyons donc de plus près ce Cabernet-Franc la Bourdette 2011.

La robe est pourpre sombre.

Au départ, le nez est un fermé. Une bonne aération (voire un carafage de quelques heures) lui sera profitable. Vous pourrez alors profiter de ses notes de mûre, de  framboise, de violette, de cacao, d'épices, avec une petite touche résineuse (cèdre) qui apporte de la fraîcheur.

La bouche ample, gorgée de fruit, avec une matière veloutée et fraîche, et surtout une superbe tension typique de ce cépage lorsqu'il est bien né.

Cela se conclut sur une belle mâche, solide, mais sans dureté, sur des notes d'épices et de grillé.

Le surlendemain de l'ouverture, il est encore meilleur, plus harmonieux tout en étant aussi frais et tonique.

Un superbe rapport qualité/prix (9.80 €), avec une vision très intéressante du Cabernet-Franc bien mûr (mais pas trop), avec juste ce qu'il faut de boisé.

Sur ce, passez un bon réveillon !




vendredi 20 décembre 2013

Un homme étonnant.com dans le Gault et Millau de décembre !


Cliquer sur la photo pour agrandir

La Croix Petite : le retour en beauté d'Escausses !



Le domaine d'Escausses est un fournisseur historique de Vins étonnants. Ses vins comme la Vigne Mythique font partie des premiers vins proposés par notre site. Nous l'avions un peu délaissé, mais une commande réalisée pour un client professionnel nous a donné l'occasion d'en racheter, et nous ne le regrettons pas, car c'est toujours aussi bon :-)

Ici, c'est le rouge "haut de gamme" de la maison, la Croix Petite 2011, composé de Braucol (Fer Servadou) à 45 %, de Syrah à 45 %, complété par 10 % de Cabernet Sauvignon (il n'y a qu'à Gaillac que l'on voit de tels assemblages). J'ai mis des guillemets, car ce vin reste tout à fait abordable pour un "haut de gamme" : 10.90 € la bouteille.

Robe d'un pourpre profond, limite opaque.

Le nez est  intense, à la fois fruité (fruits noirs, prunelle), balsamique (ciste, réglisse), et empyreumatique (café, pain grillé)

L'attaque est tonique, fraîche, avec une matière dense et douce, aux tannins parfaitement polis, affichant une belle tension étirant longuement le vin. L'ensemble est plein et harmonieux.

La finale est un peu plus ferme en dégustation pure (mais qui doit totalement se fondre avec les mets pour lequel il est destiné) avec des notes persistantes sur le café et les épices.

Le domaine conseille d'attendre au moins trois ans pour boire cette cuvée. On n'y est pas tout à fait, mais c'est déjà très bon. Avec un magret de canard ou une côte de boeuf, il y a de quoi se régaler !


mardi 17 décembre 2013

Saint-Emilion : la petite folie a tout d'une grande !


Je sais pas quel est le gars chez Publicis qui a pondu  ce slogan pour la Clio, mais il a sacrément bien réussi son coup : cette courte phrase fait toujours son effet – car ancrée dans l'inconscient collectif – et on peut s'en servir pour tout et n'importe quoi. Par exemple, pour La Petite Folie, le Saint-Emilion de Gonzague Maurice. En fait, la petite folie désigne la bâtiment ci-dessous, situé sur les terres du vigneron à Puisseguin. Mais toutes les étiquettes du domaine en profite ;-)


Jusqu'en 2009, Gonzague Maurice possédait une parcelle à Saint-Emilion qu'il avait dû revendre pour sauver l'exploitation. Mais il en a retrouvé une autre depuis en fermage qui donne ce  vin présenté aujourd'hui.

La robe est pourpre sombre d'une intensité moyenne.

Le nez est ouvert et gourmand : mûre, cerise noire, épices grillés, avec une petite touche lactée qui lui sied bien.

La bouche est à la fois douce et tendue, avec des tannins déjà bien fondus, une matière bien présente mais jamais pesante. LE Bordeaux moderne comme on l'aime :-)

La finale est  vraiment savoureuse, sur le fruit frais et quelques notes grillées.

Le vin était un peu fermé à l'ouverture et se présentait mieux le lendemain. Un bon carafage est donc recommandé pour une consommation immédiate (mais il peut aussi tenir une dizaine d'années sans problème).


lundi 16 décembre 2013

Z comme Zotzenberg (billet sponsorisé)



Vous êtes sans doute comme moi passionné de physique quantique. Vous devez donc savoir qu'un électron peut changer d'état selon l'observateur (lire cet exposé si  vous avez 30 mn de cerveau disponible). Ben le Sylvaner, c'est un peu pareil. Vu par un alsacien ordinaire, c'est un cépage ordinaire indigne de produire un Grand Cru. Vu par un habitant de Mittelbergheim (l'un des plus beaux villages de France), c'est un cépage noble, digne de produire un Grand Cru. Après des années de lutte acharnée, la vision Mittelberghienne l'a emporté : depuis 2005, le Sylvaner est un cépage noble (mais juste à Mittelbergheim), et il est digne de produire un Grand Cru ( mais juste sur le Zotzenberg).

Ceci dit, les viticulteurs locaux ont pris des habitudes depuis des décennies : comme ils n'avaient pas le droit de dire que leur Sylvaner provenait du Zotzenberg, ils mettaient un Z sur l'étiquette, se contrefichant que le Z soit déposé depuis belle lurette à l'INPI par Diego de la Vega. Mais bon, il ne s'est jamais manifesté, alors ...

C'est une dégustation un peu particulière, aujourd'hui, car elle est sponsorisée par un de nos fidèles clients. Il tenait à ce que l'on goûte ce Sylvaner GC Zotzenberg 2010. Il l'a donc payée avec ses points cadeaux, et nous l'avons ouverte vendredi soir, après une journée bien remplie (ce qui est bien avec l'entrepôt, c'est que les blancs sont direct à la bonne température).

Histoire de compliquer les choses, j'ai versé le vin dans deux verres différents : un Riedel "dégustation vin rouge" et un Master's glass Tasting de Jean-Pierre Lagneau (le père de l'Authentis et de l'Expert de Spiegelau). 

Le riedel
A l'ouverture 

Riedel : nez fin et aérien sur l'ananas, la pêche rôtie, le miel, avec une touche de fleur d'oranger et d'agrume confit. Bouche ample et douce avec une fine acidité qui monte crescendo pour devenir de plus en plus puissante, jusqu'à la finale, expressive et très persistante, dominée par des notes citronnées.

Master's Glass : nez plus intense et concentré, avec un côté plus mûr, presque confit, contrebalancé par des notes pierreuses. Dès la mise en bouche, l'attaque est tranchante, impérieuse, avec une grande droiture. Si la matière évoque la rondeur, elle paraît plus concentrée que le premier verre. La finale est elle aussi plus dense et minérale.

1er constat : le Riedel est plus sensuel, le Master's plus strict, intellectuel.

Le Master's glass

Le lendemain midi 

Riedel : nez splendide sur le pomelos rose, les pétales de fleur, le miel en rayon... Bouche à la fois douce et fraîche, avec une délicieuse amertume, plus prononcée que la veille. Finale sur de superbes amers. On croque dans le pomelo !

Master's Glass : nez plus frais, plus tonique, plus écorce que pulpe de pomelo. Bouche plus tendue, très Riesling, avec une matière douce et aérienne, et une finale plus explosive, sur des notes finement fumées. C'est rien moins que superbe !

Le soir, le Riedel  est plus tendu et le Master's plus rond. Allez comprendre...

Ne vous précipitez pas pour l'instant sur ce Sylvaner ! Nous n'en avons que six. Mais on va se réapprovisionner en début d'année prochaine...



jeudi 12 décembre 2013

Téméraire, moi ? Oh que oui !...


Le Téméraire, c'est évidemment le héros de la Bourgogne qui a tenu tête à Louis XI, et qui a fini dévoré par les loups. Brrrrrrr.... Mais c'est aussi le Passetoutgrain de Ballorin et F, notre nouveau pourvoyeur de plaisirs enflaconnés. Le Passetoutgtrain, c'est un héritage du passé de la Bourgogne où le Gamay avait le droit de cité. Celui de Ballorin est un peu particulier, puisqu'il contient 90 % de Pinot noir (et 10 % de Gamay, tout de même, sinon ... ce ne serait plus un Passetoutgrain !)

La robe est pourpre sombre, translucide.

Le nez évoque la crème de cerise noire, avec une touche de griotte et d'épices.

La bouche est ronde, ample,  avec un fruit intense, juteux, et des tannins finement accrocheurs à l'ouverture, devenant plus doux à l'aération.

La finale est savoureuse, épicée, mâchue, avec un côté rafle très agréable.

A noter que le vin devient une tuerie au bout de trois jours d'ouverture. Un conseil, donc : carafez-le plusieurs heures avant de le servir.




mercredi 11 décembre 2013

Dix vins cochons (un peu plus, même...)


Samedi dernier, je suis retourné à Chateldon pour la Xème édition des Dix vins cochons.


Chateldon, c'est de l'eau. Mais une fois par an, elle devient la capitale du vin nature. J'y allais non seulement pour voir les dernières tendances du genre, mais aussi récupérer des vins chez des vignerons présents.


Chez Nicolas Vauthier, par exemple (Vini Viti Vinci) dont les vins se goûtaient remarquablement bien, particulièrement ses rouges 2012. Des bombes de fruit avec une belle chair. Et puis il y avait aussi un 2011, l'élevage un peu plus long, qui était une vraie merveille : Et puis Neuneuil (un Epineuil qui n'a pas l'appellation). Il n'était pas prévu d'en prendre à l'origine, mais j'ai craqué : j'en ai rajouté 24 à la commande (avis aux amateurs !). À noter que cette année, l'aligoté a l'appellation, et qu'il ne s'appellera donc plus O l'Agité !


Il y avait aussi Anthony Tortul de la Sorga. J'ai beaucoup aimé sa dernière version de Don qui rotte : fin rafraîchissant, à la bulle fine. On reconnaît la patte d'Emile Hérédia (qui était aussi au salon, d'ailleurs).

J'ai vu aussi François Dhumes dont j'ai repris des Minettes, plus gourmandes à ce stade que l'année dernière.

Il avait aussi Madame Courtois qui faisait goûter les vins de la famille. Racines 10 est vraiment très sympa, mais mon coup de coeur va à un vin que nous n'avons pas encore, produit par Julien : Eléments 11. On va essayer d'en avoir, promis.


À retenir aussi les vins de Patrick Bouju qui vont arriver incessamment sous peu, et le nouveau BG 2012 (Bianco Gentile) d'Antoine Arena, qui est déjà super ouvert malgré sa jeunesse (le vin, pas Antoine Arena). Un must !

Il y avait un producteur qui avait des vins très intéressants, mais un problème est survenu au moment de demander le tarif revendeurs : "Ah ben c'est le tarif que vous avez là, moins la TVA" m'a-t-il répondu en me montrant le tarif particulier affiché sur la table. Sans commentaire. Un autre octroyait un généreux 10 % sur le tarif particulier (on comprend mieux la multiplication des salons "nature" où les vignerons vendent un maximum de vins au prix fort).


J'allais oublier René Mosse (non, ce n'est pas de lui dont je parlais juste avant) :  de très bons vins (blancs comme rouge). Mais on les trouve déjà un partout sur la toile et chez les cavistes. Il n'a pas vraiment besoin de nous. Tant pis.

Je ne dirai rien des vins que je n'ai pas ou peu appréciés. Il y aurait une assez longue liste. Je me rends compte que nous avons vraiment à Vins étonnants la crème des vins "nature". Parce que beaucoup ne sont vraiment destinés qu'aux amateurs du genre, dont  décidément je crois que je ne ferai jamais partie.







mardi 10 décembre 2013

Ganevat : il en reste !



Maintenant que la "folie Ganevat" est passée, nous pouvons faire le point sur ce qui n'est plus disponible, et sur ce qui l'est encore.

Plus dispo : 

Chalasses Vieilles Vignes 2011
Grands Teppes Vieilles Vignes 2011
Vin  jaune 2005
Cuvée Florine 2011 
J'en veux 2012
Pinot noir Julien En Billat 2012
Trousseau Plein sud 2012
Cuvée de garde 2008
J'en veux 2012 Magnum 
Chalasses VV 2011 Magnum 
Grands Teppes VV Magnum 2011
Florine 2011 Magnum
Marguerite 2011 Magnum
Marnes bleues 2011 Magnum

Ceci dit quelques Chalasses VV et quelques magnums seront remis en ligne dans quelques jours...

Encore dispo :

Chalasses marnes bleues  (mais faut pas trop traîner...)
Chamois du Paradis 2011 (là, il y a du stock !)
Crémant du Jura (quelques bouteilles)










dimanche 8 décembre 2013

...et une lame transperça mon coeur



Je vous ai déjà parlé sur ce blog des vins de Clemens Busch en évoquant le Kabinett. Ce dernier était vinifié à l'allemande, à savoir avec une fermentation bloquée à 8 ° et contenant des sucres résiduels. Pour le vin du jour, le Vom grauen Schiefer 2012, nous sommes sur une vinif' plus classique, puisqu'il pèse 12 ° et se présente sec de chez sec. Il ne ressemble néanmoins à aucun vin français, si ce n'est peut-être à quelques jurançons secs, comme ceux de Lapeyre, même si l'aromatique est assez différente. Leur point commun, c'est une acidité impitoyable qui peut certainement déranger les palais sensibles. Aussi, est-ce un vin que je ne conseille qu'aux palais avertis ... ou audacieux ;-) Pour les autres, je peux vous proposer quelques centaines de blancs plus consensuels (n'hésitez pas à me contacter).

La robe est d'un jaune très pâle, mais brillant.

Le nez est fin, frais, assez intense sur la pêche, l'ananas, et une touche de miel. Le côté bien mûr qu'il suggère pourrait faire croire  un vin tendre, voire moelleux. Erreur.

A peine mis en bouche, une lame d'acier, tendue, impitoyable, transperce votre palais. Une lame longue, acérée, enveloppée toutefois par une matière une matière douce, aérienne, marquée par la pêche.

La finale est très expressive, totalement sèche, avec une mâche imposante, et une astringence assez marquée (on croque dans la pulpe de citron !).

Vous l'aurez compris, ce vin ne fait pas de quartier. Vous êtes amateur de sensations fortes et vous en tombez amoureux, ou à peine la première gorgée avalée recrachée, vous vous enfuyez à toute vitesse... Bon, moi, j'adore !...

Le seul plat qui puisse s'en accommoder pour l'heure, à mon avis : des huîtres !



vendredi 6 décembre 2013

Laroque : ceci est mon sang...



Le Château Laroque a une place un peu particulière dans mon coeur, puisque c'est sur ce domaine bergeracois que je me suis formé à la viticulture-oenologie en 1995-1996. Pionnier de la biodynamie dans la région (depuis 1987), Jacques de la Bardonnie m'a appris beaucoup de choses à ce sujet, car il ne se contentait pas d'acheter les préparations comme beaucoup le font maintenant : tout était "fait maison" avec quelques collègues et voisins. J'ai dû y faire les vendanges (et participé aux vinifications qui suivent) 7 ou 8 fois. Et j'ai de nouveau habité sur ce domaine entre 2006 et 2008. Ceux qui suivaient mon blog à cette époque ont pu voir de nombreuses photos du lieu (voir ICI, ou encore ICI).



C'est aussi là-bas que j'ai appris à transformer le canard gras en confits, foie gras et grattons (sur le lien, vous y verrez un certain... Franck Pascal qui habite à 2 kms).


Depuis le millésime 2007, le fils de Jacques, Olivier de la Bardonnie, a repris le domaine. Il a bien sûr suivi la voie paternelle en terme de viticulture, mais il a changé le style de vin, en extrayant plus en douceur. C'est particulièrement le cas  de ce Côtes de Bergerac 2010 : il possède une matière bien mûre, avec  une fraîcheur et une tension propres à ce millésime, mais surtout des tannins fins, parfaitement fondus. Ce vin possède une identité particulière. Il a un côté "paradis perdu",  évoquant ces vins à l'ancienne que beaucoup pensent disparus. Eh bien non : il se fait encore à Laroque, avec juste ce qu'il faut de modernité pour ne pas agresser nos papilles ;-) À 8 € la quille, ça vaut le coup de tenter, non ?


L'étiquette est un clin d'oeil au cèdre du Liban multi-centenaire et à ce bâtiment très ancien à la toiture arrondi en forme de "coque de bâteau inversée", unique dans le secteur.



jeudi 5 décembre 2013

Hier, c'était déjà Noël !


Hier, nous fêtions Noël à l'avance avec mon groupe de dégustation de Saint-Yrieix. J'avais amené des vins un peu plus coûteux et le chef avait concocté un menu adapté. Les vingt-cinq personnes présentes se sont vraiment régalées.


Nous avons réveillé nos papilles avec l'Ultradition de Laherte. Un "petit" Champagne qui a tout d'un grand : belle complexité aromatique, bouche ronde, élégante, vineuse, à la bulle caressante, qui pourrait en remontrer à des cuvées nettement plus coûteuses. Tout le monde l'a adoré, alors que certains n'étaient pas très Champagne. Il était accompagné de petits palmiers feuilletés salés à la noisette.


Nous avons poursuivi avec un Dos de cabillaud en basse température avec de la poitrine fumée et une sauce mandarine/yuzu. J'avais envoyé en fait cette recette au chef pour qu'il s'en inspire. L'idée était d'accompagner le Riesling Grittermatte de Patrick Meyer dont j'ai causé longuement ICI, justement très "yuzu". Autant beaucoup ont été décontenancés par le Riesling qui se différenciait énormément de tous ceux qu'ils avaient bu jusqu'à présent, autant tout le monde a adoré l'accord !


L'Orchis Mascula de Claire Naudin a été sans nul doute LE vin de la soirée : rien que le nez entre fleurs, fruits et encens, était "bouleversifiant", et en  bouche, c'était une véritable caresse sensuelle pour les papilles. L'ambiance était limite extatique.


Et le pavé de biche basse température, sauce à la cerise et purée de panais, se mariait idéalement avec. L'ensemble était vraiment une tuerie. Un peu trop, peut-être. Du coup, le vin suivant en a souffert. 


Ce Clos du Jaugueyron 2010 ,servi avec le fromage (Saint-Nectaire) a divisé. Les personnes habituées aux Bordeaux l'ont trouvé excellent – et elles avaient bien raison – les autres qui étaient plus Bourgogne ... l'ont trouvé trop bordelais ;-) Perso, je trouve que ce vin est une vraie pépite, et qu'il se goûte déjà remarquablement bien pour un 2010. Les tannins sont très bien fondus, le boisé très discret. Et il y a du fruit et de la fraîcheur à revendre. Miam. 


Nous avons fini avec un grand classique de Vins étonnants : le Palais d'Or 2010 du Château de Bouillerot. Ce 100 % Sémillon issu de très vieilles vignes, vinifié et élevé en barriques neuves, est au niveau des meilleurs Sauternes et l'a encore montré hier soir. Il n'a pas renouvelé la magie de l'Orchis Mascula, mais il a été apprécié à l'unanimité.


Il accompagnait parfaitement  un dessert mangue/coco/passion. 


La joyeuse tablée !

mercredi 4 décembre 2013

Fruit d'automne. 2011 ? Encore mieux !


Vous avez été nombreux à acheter Fruit d'automne 2010 après avoir lu mon récent article  (ou celui-là, peut-être ?). Il a fallu en racheter d'urgence à Thierry Bos ... si ce n'est que nous avons reçu le 2011. Vous commencez à connaître mon sens du sacrifice : j'en ai ouvert une bouteille pour savoir s'il était au niveau de son aîné d'un an.

J'oserais dire encore mieux. Légèrement moins alcoolisé (13.5 % au lieu de 14 %), il a un fruit plus pétaradant, une fraîcheur plus éclatante, une matière un peu moins dense, mais plus gourmande. Et toujours pas une trace de boisé, ce qui est super reposant pour un Bordeaux. Bref, c'est un véritable régal dont il est difficile impossible de ne pas se resservir.

Sans nul doute le meilleur rapport qualité/prix de tout le Bordelais (6 €) !

mardi 3 décembre 2013

Pourquoi TP3 ? Parce que Très Pon, Très Pon, Très Pon !


Ce vin n'est pas une nouveauté, mais je tenais à le mettre en avant car je trouve qu'il n'a pas le succès qu'il mérite :  chaque commande passée à Vins étonnants devrait comprendre au moins une bouteille de TP3 car ce vin est vraiment très bon, avec un rapport qualité/prix qui frôle l' exceptionnel (7.60 €). C'est toute la générosité du Sud, la fraîcheur en plus ;-)

La robe est grenat sombre avec des reflets pourpres

Le nez est riche et sensuel, sur la crème de mûre, le jus de cerise noire, l'encens, les épices de Noël...

La bouche est douce, veloutée, avec une chair juteuse, fruitée, sensuelle ... et surtout une remarquable sensation d'équilibre (le boire à 16°).

La finale est savoureuse, finement mâchue, épicée. Vraiment un délice !

À votre prochaine commande, pensez TP3. Lorsque vous l'aurez goûté, vous me remercierez ;-)

lundi 2 décembre 2013

Le retour de Cornélie


Si vous suivez les forums d'amateurs de vins, vous n'avez pu qu'entendre parler de Patrick Grisard qui se bat depuis 8 ans maintenant pour poursuivre ce rêve d'être vigneron. Dieu sait que les ennuis s'accumulent, mais l'homme tient bon, même s'il doit vendanger tout seul (ce qu'il a fait en partie en 2013). Le dernier millésime que  nous avions référencé était le 2007 qui était une vraie réussite. Nous passons maintenant au 2010, au potentiel encore plus grand. Cela dit, Patrick n'a pas trop poussé les extractions, ce qui fait que le vin se déguste déjà très bien maintenant même s'il pourra tenir au moins 10 ans. 

La robe est donc ... bordeaux (c'était signalé sur la bouteille, ce qui est assez rare)

Le nez oscille entre la cerise noire, la myrtille  et le cacao, avec une légère touche toastée

L'attaque en bouche est douce et fraîche, puis prend de l'ampleur, avec des tannins déjà bien veloutés. L'ensemble est harmonieux avec une belle tension et une matière de demi-corps évitant tout body-building.

La finale est  savoureuse, épicée, sans dureté.

Un Bordeaux comme on les aime et qui  n'a pas à rougir de son prix (15.90 €) car il est au niveau d'étiquette nettement plus coûteuses.




vendredi 29 novembre 2013

VDV#61 : il était une fois...



Il y a des thèmes des Vendredis du Vin que ne vous causent pas trop, mais lorsque David propose "Il était une fois..." je ne peux pas m'empêcher de participer à ma façon. À savoir, mettre les étiquettes des vins étonnants qui parlent aux enfants que nous sommes restés (si, si...)