mardi 1 décembre 2015

Inverso 2014 : la grâce du schiste


Ceux qui ont eu la chance de goûter les Faugères blancs de Michel Louison - prédécesseur de Jérôme Seydoux à la tête des Estanilles - savent qu'ils faisaient partie des plus grands blancs du Languedoc après quelques années de garde. Car jeunes, ils étaient vraiment marqués par la barrique. Le nouveau maître des lieux a choisi d'utiliser des contenants en bois plus volumineux afin d'avoir un vin qui se goûte déjà très bien jeune, même si dans 3-4 ans, il devrait être encore meilleur.
L'assemblage d'Inverso est 60 % Marsanne et 40 % Roussanne. Cette dernière est plus expressive au nez, mais la Marsanne doit par contre jouer  un rôle essentiel dans la fraîcheur et l'équilibre du vin.

La robe est couleur paille, brillante.

Le nez est fin et pénétrant, sur l'abricot rôti au beurre, le miel d'acacia, avec une touche fumée/grillée et du zeste d'agrume pour la fraîcheur.

La bouche est la fois ample et longiligne, avec une matière ronde et aérienne, très douce au toucher, rafraîchissante, d'un équilibre tout ce qu'il y a de convaincant pour un "vin du sud" (si tant est que ça veuille dire quelque chose).

La finale est expressive, associant noble amertume et fine astringence, sur des notes d'abricot et de pain grillé, persistant assez longtemps sur les épices.
Ce vin sera tenté la semaine prochaine lors du prochain repas/dégustation à Saint-Yrieix. Je pense qu'il devrait se marier très bien avec le foie gras/velouté de potimarron prévu par le chef. On vous racontera ça...


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