Mercredi dernier, nous avons fêté la fin d'année avec le club de Saint-Yrieix. Des bouteilles un peu plus prestigieuses que d'habitude ont été sorties, avec les plats qui vont avec...
... et un accompagnement musical de grande qualité (avec le fidèle Dr Bob Quartet).
Avec des cakes salés, nous avons dégustés les Empreintes 2010 de Laherte. Pour ceux qui avaient dégusté le 2009, on est sur un registre plus tendu, millésime oblige, mais superbement enrobé par une matière dense et mûre, aux bulles élégantes. Vraiment du beau champagne qui n'a rien à envier à des bouteilles plus prestigieuses (et surtout plus marketées).
Pour l'entrée, le chef m'avait dit qu'il voulait préparer un velouté de potimarron avec des cubes de foie gras. À moi de trouver ce qui pourrait aller avec. Quelques jours avant, j'avais dégusté Inverso blanc des Estanilles, et tout de suite je m'étais dit "mais c'est le vin qu'il faut pour l'entrée de Saint-Yrieix !". Sans filet, nous avons donc fait le test en direct avec 30 personnes. Et ça a marché super bien. Tout le monde a adoré l'accord, et le vin. La grâce du schiste a frappé !
En plat, un traditionnel chapon farci. Avec une volaille un peu grasse, le Bourgogne fonctionne bien. Et comme je sais que mes convives sont fans des vins de Naudin-Ferrand – ils ont bien raison ! – j'ai servi du Myosotis Arvensis 2012. Sans surprise, ça a été LE vin de la soirée. Le nez floral/épicé/fumé est une petite merveille qu'on ne se lasse d'humer, et la bouche est une douce caresse fruitée. Mmmm... À 29 €, on pourrait dire que c'est relativement cher pour un Hautes-Côtes de Nuits, mais pour avoir des vins de Bourgogne de cette qualité-là, il faut souvent payer 3 à 4 fois plus cher.
Forcément, passer après ce vin était un challenge plutôt difficile. C'est le Margaux Bel Air Marquis d'Aligre 1998 qui s'y est collé. Il est probable qu'une belle pièce de boeuf l'aurait plus mis en valeur. Le Saint-Nectaire s'est juste contenté de ne pas lui porter préjudice. Néanmoins, il s'en est super bien sorti. Alors que le groupe n'est pas bordophile, tout le monde l'a bien aimé : il leur a rappelé les bons Bordeaux à l'ancienne comme on n'en trouve (presque) plus, sans bois ni concentration à outrance, avec ce nez de havane et de forêt automnale, une grande finesse en bouche et une bonne fraîcheur. Après, c'est certain qu'on est sur une aromatique plus austère que le vin précédent.
Pour finir, un Jurançon Au Capcèu 2013 de Camin Larredya. Il aurait dû accompagner un dessert à l'ananas et à la mangue, mais il y a un problème de transmission d'information : nous avons eu le même dessert que la séance précédente qui était magnifique avec le Madère Malvasia 10 ans. Mais ce Jurançon a suffisamment de puissance et de richesse pour s'en accommoder. Il n'y avait pas accord, mais pas conflit non plus. Les deux se contentaient de s'ignorer. Et à la fin, le Jurançon sortait plutôt vainqueur tant sa fraîcheur faisait un bien fou à ce moment du repas.
En tout cas, tout le monde était ravi de cette soirée musico-vinique. Vivement l'année prochaine pour déguster plein de belles choses ! Quant à moi, je recommence dans deux jours à Limoges avec le "club vins étonnants" . Quelle vie...
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