Nous avons reçu il y a peu les vins du Mas de Gourgonnier, un pionnier de la bio en Baux de Provence. J'étais assez curieux de découvrir leur blanc. Sur l'étiquette ne figure pas la récente AOC Baux de Provence blanc (née en 2009), car il contient du Sauvignon dans son assemblage (mais aussi du Rolle et du Grenache blanc). Or, les seuls cépages autorisés sont la Clairette, le Rolle et le Grenache blanc, complétés accessoirement de Roussanne, Ugni blanc et Bourboulenc. Du coup, ce blanc continue à porter les couleurs des Coteaux d'Aix, comme cela se fait depuis près de 30 ans.
C'est peut-être c…, mais déjà la forme de la bouteille vous envoie un signal comme quoi vous allez vous régaler. Bon, c'est à double tranchant. Parce que si vous êtes déçu, vous allez l'être doublement. Un coup à balancer la bouteille
Allez, on verse dans le verre (à 15° – la température idéale). La robe a une belle couleur paille, brillante.
Le nez est fin, subtil, sur la pomme un peu chaude (cet odeur inimitable du cellier où vous avez stocké votre récolte de pomme en début d'automne), la poire mûre, l'amande fraîche ... avec une touche d'anis (ça, c'est parce que je sais que c'est un vin du Sud. Et un vin du Sud sent forcément l'anis – c'est fou ce que Ricard a réussi à nous mettre dans la tête...)
La bouche est toute en rondeur, avec une attaque d'une grande netteté, un toucher de bouche soyeux, et surtout une fraîcheur limpide, pure, revigorante (ou régénérante, j'hésite).
Et on en reste pas là : la fin est savoureuse, vibrante, avec ces gourmandes saveurs de fruits et d'épices qui persistent longuement.
Bon, vous l'aurez compris : je l'aime beaucoup, ce vin. Il n'a pourtant rien d'exceptionnel : pas de nez renversant, de bouche explosive, de minéralité intense, de finale saline... Et pourtant, il a un charme dont ne se lasse pas, une personnalité attachante. Essayez, vous comprendrez...
A quand un commentaire sur les rouges?
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