Ruché : mettez des fleurs dans votre vie !

Il y a encore 15 jours, je n'avais jamais entendu parler du Ruchè, un cépage qui fait de la résistance culturelle à quelques kilomètres au nord d'Asti, royaume du Moscato, du Barolo et de la Barbera. Et puis, grâce aux talents de dénicheurs de la famille Puzelat qui le fait venir d'Italie, nous découvrons les vins étonnants de Nadia Verrua, dernière héritière de la Cascina Tavijn, créée il y a siècle par son arrière-grand père Ottavio (Tavijn en est le diminutif).

Le Ruché est cultivé sur sept communes autour de Monferrato, après avoir quasiment disparu suite aux ravages du phylloxera. Et vu la qualité des vins, il ne serait pas forcément surprenant que l'on entende plus parler de lui dans les prochaines années.

Si on lit ce compte-rendu de dégustation, on s'apercevra que le vin de Nadia Verrua ne ressemble pas forcément à celui de ses confrères. Beaucoup de Ruché semble sentir l'abricot, la pêche et la cerise. Celui de la Cascina Tavijn dégages des notes de rose et de lavande comme jamais vous ne le sentirez dans un vin. Vous avez plutôt l'impression d'humer un bouquet de fleurs. 

En bouche, c'est la fraîcheur qui prédomine, avec une matière ronde et veloutée, où le fruit tente de se partager la vedette avec les fleurs (moins présentes qu'au nez tout de même). La finale est expressive, sur des notes de lavande et d'épices. Vraiment troublant...

Ce vin devrait bien s'accorder avec un pavé de biche en basse température.