mercredi 21 septembre 2016

Terret : la simplicité pour seule ambition


Je ne vous referai pas le topo sur le Terret, autrefois star du Languedoc, aujourd'hui quasi disparu. Je l'ai déjà fait ICI. Cette cuvée est l'une des seules à l'utiliser en monocépage. Cela permet de comprendre pourquoi il a été délaissé. En effet, il n'est pas du tout du genre à épater la galerie, avec une profusion d'arômes de fleurs ou de fruits exotiques. Il n'a pas la puissance et le gras d'une Roussanne, le bouquet affriolant du Muscat ou la générosité d'un Grenache. Nous sommes plutôt dans la catégorie "cépage modeste". Mais justement, c'est cela qui me plaît dans ce vin. Ce côté simple, pas surjoué, qui est très reposant pour le dégustateur aux papilles sur-sollicitées. Zen attitude.

La robe est jaune pâle aux reflets argentés.

Le nez assez discret, évanescent, sur le zeste de citron, la poire et la craie humide.

La bouche est ronde, croquante, savoureuse, avec un léger gaz qui  apporte du peps.  Ce qui frappe le plus, c'est sa fraîcheur joyeuse, pas agressive pour un sou.

La finale est saline, légèrement citronnée, avec des notes crayeuses persistantes.

Bref, on est a l'opposé de l'image du vin blanc sudiste, souvent un peu lourdingue, sans tomber dans le mode acide/agressif. Il sera parfait pour un apéro digeste, mais aussi tout un repas : carpaccio de boeuf, dos de cabillaud/purée citronnée, fromages de chèvre..


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