jeudi 22 septembre 2016

La petite Bette a grandi depuis 10 ans.


Avec ses millésimes qui se succèdent chaque année, le vin vit une forme d'éternelle jeunesse. Ainsi, j'ai découvert la première Bette il y a bientôt 10 ans. Je m'en souviens encore. Elle était alors très marquée par le cassis, l'une des signatures aromatiques du Carignan. Aujourd'hui, je découvre la version 2015. Évidemment jeune et pimpante, alors que de mon côté, j'ai pris un sérieux coup de vieux (là, vous devez dire : "mais non, mais non"). Pour paraphraser un gimmick de critique musical, on pourrait dire que ce 2015 est LE millésime de la maturité. Ce vin est effet plus complexe et plus profond que son aîné de 10 ans. On sent que ses géniteurs ont appris beaucoup de choses entre temps, et qu'ils les ont appliquées à ce vin.  Alors que le prix, lui, est resté des plus sages. 

La robe est pourpre sombre violacée.

Le nez est charmeur, sur la crème de fruits noirs, les épices (cannelle, muscade, poivre), le benjoin et une pointe lactique.

La bouche est élancée, tonique même, avec une matière fraîche et veloutée, sans un tannin qui ne dépasse.

La finale est un tantinet plus ferme – la mise est toute récente – mais elle réussit à rester gourmande, avec les notes perçues au nez, avec une bonne persistance sur les épices.

Si le vin offre déjà bien du plaisir, je suis certain que 3-5 ans de garde le rendront encore meilleur. À 7.50 € la bouteille, y a pas, c'est vraiment cadeau !


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