Mercredi, c'était la rentrée des classes à Saint-Yrieix avec une dégustation des plus éclectiques, histoire de découvrir des vins que nous avons rentrés il y a peu. Nous démarrons à quelques kilomètres de Tours pour descendre ensuite au sud de Lyon, dans le Bugey avant de faire une grande escapade aux pieds de la Sierra Nevada dans le vignoble le plus élevé d'Europe. Puis nous revenons à Tours pour prendre le dessert. Belle balade, non ?
Avec le jambon cru et l'andouille de l'apéro, nous avons démarré avec le Vouvray pétillant demi-sec de François Pinon. Le nez est très pâte de coing/tarte Tatin. La bouche est vive, avec des bulles fines et toniques et une aromatique de fruits bien mûrs. Le sucre se fait légèrement sentir en final, mais il est bien équilibré par l'acidité. Difficile d'imaginer que ce vin en contient 35 g/l ! Ce vin pourrait aussi convenir à un dessert, peut-être mieux, même. Mais j'avoue que j'étais curieux de voir ce que ça pouvait donner à l'apéro. Ma foi, ça passe bien.
Avec une salade au poulet & pommes, j'ai tenté un Chardonnay 2015 de Peillot. Tout le monde n'a pas été fou de l'accord, mais le vin a été très apprécié, même si quelques uns l'ont trouvé un peu court. Oui, c'est vrai que la longueur en bouche n'est pas son point fort. Mais quelle gourmandise ! Je pense vraiment que nous sommes sur un vin qui est totalement irrésistible. Une fois que tu l'as goûté, tu ne peux plus t'en passer. La preuve, c'est que le stock a sévèrement chuté mercredi soir : nous n'en avons quasiment plus...
Avec la côtelette d'agneau, j'ai servi un Garnata 2011, le pur Grenache de Barranco oscuro. Cette cuvée plus nature que nature, à la vigne comme au chai, fut sans nul doute le clou de la soirée. Tout le monde l'a adoré. D'autant que l'accord avec l'agneau et les légumes d'été était superbe. Le stock a pris aussi une belle baffe alors que ce n'est pas un vin particulièrement donné (19.90 €)
J'ai poursuivi avec le Cerro Las Monjas 1368 du même producteur. Un assemblage quasi bordelais (Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon) avec juste une touche de Grenache pour la rondeur. Au nez, on dirait un Médoc d'une quinzaine d'années – avec peut-être une petite touche toscane – en bouche, c'est beaucoup plus fin et soyeux, avec une acidité presque tranchante, avec une finale tonique très mentholée/résineuse. Bon, pour tout dire, il a désorienté pas mal de monde. Peut-être aurais-je dû le carafer ? Certains le trouvaient nettement mieux 15-20 mn plus tard. N'empêche que je l'aime bien, ce vin !
Pour finir, avec une tarte aux pommes et un sorbet yaourt/citron, un Vouvray moelleux 2015 de François Pinon. On retrouve les notes de pâte de coing du premier vin, mais aussi de l'agrume confit. La bouche est ronde, douce, tout en étant tendue par une fine acidité traçante. Les 47 g/l de sucres sont à peine perceptibles en finale, tant l'équilibre est au rendez-vous. L'accord fonctionne évidemment très bien.
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