lundi 12 septembre 2016

... et de 1000 ! Mon TOP 4 X 10 (1ère partie) : les bulles


Je le voyais venir depuis un certain temps, ce numéro 1000. À chaque fois que j'allais sur l'interface de Blogger, je voyais le nombre d'article augmenter : 992, 993,994... J'ai eu donc le temps de m'y préparer et de réfléchir à son contenu. Il se trouve que ça coïncide à quelques jours près avec mes 4 ans de présence à Vins étonnants. Pourquoi ne pas faire un TOP 10 comme pour mes précédents "anniversaires" ? Oui, ça me paraît bien, d'autant qu'à chaque fois, l'idée avait beaucoup plu aux lecteurs. Mais je le verrais bien plus étoffé, car nous avons à une double célébration à fêter. Allez, c'est décidé : je vais faire  un TOP 10 en bulles, blanc sec, rouge et douceurs. Cela fait 4 catégories, ce qui fait un clin d'oeil aux 4 ans. Par contre, je vais le faire en 4 parties, histoire de ne pas être trop indigeste.

À chaque fois, je prendrai soin de choisir une palette très large de prix, en privilégiant des vins abordables. Ils seront classés par prix ascendant. Comme ça, lorsque le prix est trop élevé pour vous, vous passez à autre chose. 

Les 10 bulles 



S'il y a un cidre à découvrir pour se réconcilier avec cette boisson, c'est bien Basandere. Le nez est délicat, plus poire que pomme, les bulles ultra-fines, caressantes. Sa tension évoque plus un blanc sur schiste qu'un cidre fermier normand. Bref, c'est classe et gourmand, et ça ne coûte que 7 € !



On est loin d'une grande bulle, mais elle est parfaite en toute occasion, de l'apéro/saucisson au bord de la piscine jusqu'au dessert avec une tarte au pommes ou une salade de fraises. Là où le meilleur Champagne deviendrait abominable, Ribambulles reste friande et gourmande (9.80 €)



Là non plus, aucune prétention à jouer dans la cour des grands. Ce qui attire notre attention, c'est l'assemblage est des plus baroques : jacquère, chardonnay, viognier et aligoté ! Pas pour rien qu'on le vend à Vins étonnants ;-) Les vins qui constituent l'assemblage sont du millésime 2011 (deux ans sur lattes, puis près de deux ans en bouteille) ce qui explique la complexité et la finesse de cette méthode à prix modeste. Pour un dimanche "ordinaire", cette bouteille à 10.40 € fera très bien son job. Elle pourra même être servi en dessert sans qu'elle devienne trop agressive. Très recommandable.



Là, c'est de la vraie méthode traditionnelle réalisée par un Champenois expérimenté. Sauf que les vignes sont situées dans la Haute vallée de Limoux à 400 m d'altitude. Sûr de sa matière première, Jean-Louis Denois a fait le choix du non-dosage et du non-sulfitage. Eh bien, c'est très bon, et n'a rien à envier à nombre de champagnes "brut nature"  pour un prix nettement plus abordable : 10.95 €.



Parce qu'il ne ressemble à aucune bulle connue : un nez sur la pâte de coing, les épices. Une bouche ronde, dense, et mûre, avec des bulles fines et une acidité "mosellane". Une finale tonique et gourmande très marquée par le coing confit, sans impression de sucrosité "malgré" les 33 g/l. Unique, vous dis-je ! (11.95 €)



Je vous aurais bien parlé d'Eclipse de Denois, mais je l'ai déjà fait ICI. Je préfère vous parler de cette cuvée de Pinot noir 2006, car je ne sais pour combien elle sera encore disponible. S'il faut l'acheter, c'est maintenant. Pour 14.50 €, vous avez une bouteille restée 8 ans sur lattes avant d'être dégorgée. La bulle est très fine, l'aromatique complexe/évoluée avec une vinosité marquée. L'expérience d'un bel effervescent évolué au prix d'un mauvais Champagne. 



En parlant de Champagne, voilà maintenant notre meilleure entrée de gamme, Bourgeois-Diaz ayant arrêté ses cuvées distinguées. Un assemblage des trois cépages traditionnels avec les deux pinots majoritaires. Une proportion importante (40 %) de vins de réserve pour la complexité. Une malo partielle pour plus de douceur. Et vous obtenez un très bon Champagne accessible à tous les palais et à la plupart des bourses. Cet Ultradition produit de façon très artisanale est vendue moins cher que les cuvées bas-de-gamme et sans âme des "grandes maisons" produites à des centaines de milliers d'exemplaires. Et c'est sans aucun doute meilleur. À noter qu'il existe une version Extra-Brut et demi-sec de cette cuvée. Il peut-être intéressant de les déguster côte à côte pour voir ce qu'apporte le dosage (23.10 €)



J'aurais pu choisir aussi les Murgiers ou le 2006 de Francis Boulard. J'ai choisi cette cuvée Blanc de blancs Nature car elle montre la maîtrise à laquelle est arrivée ce vigneron (et sa fille !). Souvent les versions non dosées 100 % Chardonnay sont un peu "brutes de décoffrage". Là, on est sur du raffiné, du cristallin, avec une bulle qui crépite sensuellement en bouche. Un champagne idéal pour démarrer un repas sur des huîtres fines de claire (32.90 €).



Un Champagne à goûter au moins une fois dans sa vie car il ne ressemble à aucun autre : il comprend dans son assemblage les 7 cépages historiques de la région : 10% Pinot Gris (= Fromenteau), 8% Arbanne, 14% Pinot Noir, 18% Chardonnay, 17% Pinot Blanc, 18% Pinot Meunier et 15% Petit Meslier. Pour "compliquer" la chose, il est élevé en réserve perpétuelle depuis 2005 (50% des vins de l’année sont ajoutés à 50% d’une réserve perpétuelle des années antérieures).  Il en résulte un vin puissant et complexe, racé, prêt à affronter des plats puissants : homard, grouse, que sais-je... À réserver toutefois aux amateurs, car il risquerait de désorienter des palais non avertis (48 €).



Le chef-d'oeuvre de la famille Bedel : 40% de Pinot meunier,  40 %  de Pinot noir et  20 % de Chardonnay. Vinifié en fûts. Elevé 11 ans sur lattes. Dégorgé en octobre dernier et bouché traditionnellement comme le montre la photo ci-dessous :


Le résultat est une très grande complexité sur les fruits secs et le miel. La bouche est d'une grande douceur, presque crémeuse, tout en gardant de la tension et de la fraîcheur. Il n'est bien sûr qu'à ouvrir que pour des grandes occasions. Mais les invités s'en souviendront (65 €).


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