C'est vrai, l'étiquette à la tête de mort de cette bouteille peut faire un peu peur. Mais c'est pour rire ! Le vigneron a juste voulu rappeler la haute toxicité du dioxyde de soufre .... qu'il n'utilise pas pour protéger ce vin ! En fait, il faut lire un peu cela comme un Magritte : "ceci n'est pas un vin contenant du SO2".
Bon, OK pour la provoc, vous allez me dire. Mais est-ce que c'est bon ? Parce que si c'est encore un de ces vins qui sent la fiente de poule, non merci ! Eh bien, oui, c'est non seulement bien réussi. Mais ce vin mériterait servir de porte-drapeau à ces vins nature souvent vilipendés (et pas toujours à tort).
Il faut dire qu'on est sur le beau millésime 2015, très réussi en Loire. Lorsqu'on dispose de raisins sains et mûrs, cela facilite les choses. Vous ajoutez le savoir-faire de Fred Sigonneau. Et vous avez un SO2 sans SO2 des plus convaincants.
Certaines bouteilles ont un peu de gaz carbonique qui s'élimine facilement en secouant (prudemment) la bouteille.
La robe est grenat violacé translucide.
Le nez est fin et frais, sur des notes de cassis écrasé, avec une pointe de bourgeon de cassis.
La bouche est ronde, ample, charnue, avec une matière fruitée et veloutée, très gourmande. L'ensemble est d'une fraîcheur vivifiante.
La finale est mâchue, légèrement crayeuse, très marquée par le cassis, se poursuivant sur des notes mentholées et poivrées.
Le plus bluffant est la tenue de SO2 dans le temps : le lendemain, il est encore meilleur, plus ample et expressif. Et le surlendemain, il est toujours aussi bon. Après, il commence tout de même à décliner, mais tout de même, c'est impressionnant pour un vin non protégé.
Pour mieux apprécier ce SO2 prenez des cours d'oenologie à Paris et de dégustation de vin avec lecoam, le centre de formation agréé.
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