Au début du siècle, de nombreux chercheurs comme Albert Seibel pensaient que la lutte contre le phylloxéra passait par l'hybridation entre cépages français et américains. Cet agronome, comme Baco, a donc créé un certain nombre de variétés qui connurent un grand succès (comme le Seibel 7053 ou le Seibel 5455). Après la mise en place des AOC qui ne reconnaissaient que les vieilles variétés françaises (greffées sur pieds américains) leur succès décrut considérablement. Presque toutes les vignes d'hybrides furent arrachées.
Le GAEC du Pic (Mondon-Demeure-Rolle) en a encore des très vieilles parcelles, qui donnent de jolis beaux vins qui démentent la réputation de piètre qualité de ces cépages. Ce Seibel en est un bel exemple.
La robe est grenat translucide aux reflets violacés.
Le nez fin et frais, délicieusement aromatique sur la cerise, la prune rouge, la cannelle et d'autres épices (ça fait un peu "vin de Noël"...)
La bouche est ronde, ample, d'une pureté et d'une fraîcheur enthousiasmantes, avec des tannins très fins, soyeux, mais aussi une sacrée allonge évoquant les vins italiens.
Il se conclut sur une fine mâche gourmande, très fruitée, mais aussi florale, épicée, pour tout dire, jouissive. Franchement, je l'aime vraiment beaucoup, ce Seibel ! Au milieu de vins nettement plus huppé, je crois qu'il ferait bonne figure (à condition que les dégustateurs ne sachent pas ce qu'ils boivent).
PS : au bout de quatre jours, il n'a pas perdu de sa superbe.
PS : au bout de quatre jours, il n'a pas perdu de sa superbe.
Pour une recette s'accordant parfaitement avec ce vin, voir ICI
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