Lorsque vous voyagez, il devient difficile d'imaginer le faire sans faire appel au GPS.
Lorsque vous buvez, c'est pareil.
Car le GPS dont je vais vous parler aujourd'hui se boit. Oui, messieurs-dames.
Comme ses initiales l'indiquent, GPS est un assemblage de Chardonnay, Poulsard et Savagnin. "Euh, il y a un os, vont me dire certains. Chardonnay commence par un C et non un G". Z'avez pas tort. Mais le Chardonnay s'appelait autrefois dans le Jura le Gamay blanc (ce qui n'est pas idiot puisqu'il a les mêmes parents génétique que le Gamay). Et donc, Gamay blanc Poulsard Savagnin, ça fait bien GPS.
Cet étonnant assemblage explique pourquoi il est aussi mentionné sur l'étiquette vin blanc d'antan. Car autrefois (et pas que dans le Jura), on ramassait sans distinction cépages blancs et cépages - souvent complantés dans la même parcelle - et on les pressait et vinifiait tous ensemble. On peut donc considérer cette cuvée comme un hommage aux méthodes ancestrales (mais aussi une sorte de témoignage).
Signalons en plus que le domaine Pignier est en biodynamie et utilise parcimonieusement le soufre.
La robe est or pâle, ne trahissant pas la présence du Poulsard.
Le nez est fin, ample, aérien, sur des notes de noisette fraîche, de beurre citronnée et de pierre chaude.
La bouche se fait d'abord ronde, pulpeuse, puis se resserre en milieu de bouche et gagne en vinosité (dur de ne pas penser à un Champagne), pour se conclure sur une finale puissante dotée d'une grosse mâche crayeuse délicieusement astringente qui enchante ou désarçonne (moi, ça m'enchante d'être désarçonné).
Cela fait déjà quelques années que nous ne proposons pas uniquement des vins étonnants, mais ce GPS l'est, à plus d'un titre !
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