Je n'ai pas vraiment de doute sur le succès qu'aura le Morillon 2015 auprès de ses fans habituels – et ils sont nombreux – mais mon p'tit doigt me dit aussi que cette cuvée de Jeff Carrel devrait trouver un nouveau public grâce à une légère inflexion du style vers plus de fraîcheur et d'équilibre. Il y a d'ailleurs un signe qui ne trompe pas : j'ai bu toute la bouteille ! J'en discutais vendredi avec son géniteur, et il me disait qu'il était en effet content de la fraîcheur de son 2015. Mais surtout que c'était LE millésime à garder. Et ça, je veux bien le croire. Dans 3-5 ans, il devrait être encore meilleur.
La robe est jaune paille. Moins dorée que dans la plupart des millésimes, donc.
Le nez est mûr et expressif, sur des notes de poire, de pêche et d'ananas, avec en arrière-plan des notes beurrées/grillées (qui deviennent plus présentes avec l'aération).
La bouche est ronde, ample, avec une matière mûre, dense, presque grasse, et une acidité sous-jacente qui équilibre et rafraîchit l'ensemble.
La finale est nette, finement astringente, avec toujours ce fruit bien mûr, mais aussi du pain grillé, une touche de beurre et une pointe de vanille. Le sucre (7 g/l) est quasi imperceptible si ce n'est peut-être dans une très légère sensation de douceur.
Comment le consommer ? A l'apéro, comme doivent le faire la plupart de nos clients, avec du jambon cru, par exemple (et des billes de melon !). Avec du foie gras mi-cuit, ça doit le faire aussi. Mais aussi une pintade aux champignons, des fromages affinés ou une tarte aux pommes. Bref, on peut faire tout un repas au Morillon :-)
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