mardi 2 août 2016

Suis-je dans l'air du temps ?


Nous venons de recevoir deux nouvelles cuvées de l'infatigable Jeff Carrel appelées dans l'air du temps. Il existe une version Chardonnay et une version Sauvignon. Elles sont toutes les deux en Vin de France, mais vu qu'elles sont embouteillées à Limoux, on peut supposer que les raisins ont poussé dans le secteur. En tout cas, vu la fraîcheur des deux vins, cela ferait sens. 

En général, je ne parle sur le blog que des vins qui m'ont beaucoup plu. Cela ne veut pas dire que tous les vins que je déguste me plaisent, loin de là. Mais j'ai beau avoir un employeur super sympa, il ne va pas jusqu'à me payer pour assassiner les vins qu'il vend. 

Sur ces deux vins, j'avoue être partagé. L'amateur pointu de vins que je suis n'y trouve pas vraiment son compte, mais en même temps, je suis certain qu'ils peuvent plaire à beaucoup de monde. C'est dans ce genre de cas que l'on peut voir la différence entre un amateur et un caviste. Le premier pense avant tout à son plaisir. Le second va tout mettre en œuvre pour faire plaisir à ses clients.



La robe est jaune pâle.  

Le nez est très expressif sur des notes d'écorce d'agrume,  de bourgeon de cassis, de beurre fumé, avec une pointe de vanille  et de grillé.  La bouche est ronde, de belle ampleur, avec une matière fraîche et désaltérante à l'aromatique toute aussi expressive que le nez. Ça déménage, tout en restant bien équilibré. 

La finale est pleine de peps sur le lemon curd, avec toujours cette pointe de cassis  végétal et une petite touche grillée. 

Il faut reconnaître que dans son style, ce vin est plutôt spectaculaire, et ce, pour un prix relativement dérisoire (6.50 €). On peut trouver ce style exubérant un peu too much, mais il est quasi certain qu'il épatera nombre de vos amis, et qu'ils voudront dans la foulée en acheter une caisse ou deux. 



La robe est or pâle. 

Le nez est très expressif sur des notes d'amande/noisette grillées, d'agrume confit, avec une dose généreuse de beurre vanillé et de pain toasté. 

La bouche est ronde, ample, avec une matière douce et enveloppante, à l'aromatique un brin envahissante qui va charmer ou énerver selon le dégustateur. L'ensemble reste malgré tout bien équilibré avec une fraîcheur éparse.  

La finale assez intense est marquée par les notes boisées (beurré/grillé/fumé/vanillé) relevée par une légère amertume et des épices. 

Bon, là, ce n'est vraiment pas mon truc. Mais je suis persuadé que les très nombreux clients qui nous achètent du Morillon vont adorer ce vin, car c'est son "petit frère" en sec. 

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