vendredi 24 novembre 2017

Prendre son contre-pied !


Le contre-pied, ici, c'est d'avoir osé faire une macération carbonique avec le cépage Duras. Le deuxième contre-pied, c'est qu'il est signé par la famille Plageoles, pas vraiment connue pour ses vins en carbo. Le troisième contre-pied, c'est d'avoir tiré de la macération que le meilleur, à savoir une grande finesse des tannins. Dieu merci, on évite l'aromatique bonbon anglais/banane/lactique/vernis à ongle...  On obtient au final une superbe expression de ce cépage burgondo-jurassien* perdu dans le sud-ouest, qui devrait réconcilier amis et ennemis du vin nature !

La robe est grenat profond, translucide.

Le nez est fin, sur la mûre, la ronce et des notes sanguines et florales (pivoine). La bouche est ample, déployant avec élégance sa matière soyeuse et fraîche. L'ensemble affiche une belle tension, sans que la moindre acidité ne ressorte.

La finale est étonnamment fine pour un vin de cette région : juste une très légère mâche, avec toujours ces notes sanguines/ferreuses, des épices, de la fraise, un peu de fleur séchée, et puis du salin à profusion.

Bref, l'une des plus belles carbo qui nous ait été donné de boire :-)

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* le Duras est l'enfant du Savagnin (Jura) et du Tressot (Chablisien)


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