mardi 13 février 2018

Montis régalis : changement de paradigme


Du problème du suivi des références lorsqu'on n'en a un peu plus de 1800... Il y a peu, un client s'est plaint de la cuvée Montis Régalis car elle était franchement oxydée. Volontairement ou involonairement ? Renseignement pris, c'est volontaire de la part de Dominique Andiran. Encore eût-il fallu que nous le sussions... 

Désormais, il existe trois cuvée "oxydatives" chez ce producteur 

- par le soleil (Montis Regalis) : cuve entreposée dehors exposée au chaud et au froid.

- par l'air (Ruminant) : élevage sans l'abri du voile façon oloroso ou Rivesaltes ambré

- sous voile (Pissenlit)  : comme un fino ou un vin jaune

Effectivement, après dégustation, c'est bien oxydatif. Mais juste ce qu'il faut. Une belle initiation à ceux qui veulent faire une première approche de ce genre de vin (penser à le servir à 15 °C).

La robe est entre l'or et le cuivre, légèrement trouble.

Le nez plutôt riche évoque la pomme tapée, le miel de châtaignier, les épices douces.

La bouche est ronde, douce, enveloppante, avec une matière mûre et moelleuse, légèrement douce (quelques sucres résiduels ?). L'équilibre est bien là à condition de le boire à bonne température.

La finale dévoile une mâche savoureuse, épicée, avec un goût de pomme rôtie au beurre légèrement caramélisée. Une légère acidité sous-jacente évite toute lourdeur. Cela se prolonge sur des notes de vieux calva.

Pour le prix (9.90 €), y a rien à dire, pour peu que l'on apprécie le style oxydatif.


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