Après le Comte goûte et le Chemin des salines, voici deux nouvelles cuvées "négoce" de Mireille et Patrick Meyer. Pour que l'expérience soit totale, nous vous conseillons d'ouvrir les deux en même temps, car elles sont très complémentaires. Dans un premier temps, il faut boire Miso Paradis, car elle est abordable dès l'ouverture. Si elle était de la gente féminine, on dirait que c'est une fille facile (sans qu'elle soit vulgaire, hein). Par contre, il faut en profiter rapidement, car elle passe au bout de quelques heures du mauvais côté de la force – pour mon palais très "classique", en tout cas. À l'inverse, Gamay on the Rock 2016 n'est pas des plus aimables au départ. Marquée par la réduction, elle a un nez pas très avenant et une bouche austère. Et puis miracle : sans même avoir besoin de la passer en carafe – un épaulage suffit – elle change du tout au tout en l'espace de 3-4 heures. Elle devient alors super gourmande alors que ça paraissait inimaginable. Du miracle des vins vivants...
Miso Paradis 2016 (11.20 €)
Raisins issus de vignes en bio de David Caer et Julien Peyras sur les terroirs d'Aspiran (34). Syrah , mourvèdre , vignes de 10 ans à 15 ans , argilo-calcaire et galets roulés à base de quartz pour les deux cépages. Vinifié par Axel Prüfer du temps des cerises. Le vin est remonté en Alsace en fin de fermentation en octobre 2016, élevé 11 mois en cuve et mis en bouteilles en septembre 2017. Zéro intrants.
La robe est grenat bien translucide.
Le nez est fin, frais, sur la cerise et la pivoine, avec une pointe épicée/fumée.
La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une fraîcheur cristalline. Seul le fruit expressif et pur vous rappelle que vous buvez bien un vin rouge.
La finale possède une légère mâche, sur des notes et épicées et acidulées. Un vin des plus rafraîchissants.
Gamay on the Rock 2016 (12.90 €)
Gamay d'Auvergne de Vincent Marie , No Control, vendangé en septembre 2016 et les raisins sont remontés en caisses le jour même en Alsace. Terroir sable granitique , vieille roche volcanique, vieilles vignes 60 ans. Zéro intrants mis en bouteilles en septembre 2017
La robe est rubis translucide, mais trouble.
Le nez, réduit au départ, demande un peu d'aération (épauler et attendre 2 h). Il délivre alors des senteurs de griotte, de rose fanée, de cuir et de poivre blanc.
La bouche est ronde, pulpeuse, fruitée, pleine de fraîcheur, avec une matière à la fois charnelle et digeste.
La finale dévoile une fine mâche canaille, exaltant le fruit fraîchement cueilli :on a l'impression d'avoir croqué dans une griotte ! Ça se poursuit sur le noyau et les épices de Noël : très sympa !
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