L'assemblage Duras-Prunelart est assez rare à Gaillac. Ce Petit Enclos des Roses montre que c'est un tort car les deux cépages sont complémentaires : le Duras amène de la tension, de la finesse et de la fraîcheur alors que le Prunelart fait plus dans le terrien/canaille – Sud-Ouest, quoi. Au final, on obtient un vin qui a la "gueule de l'endroit" tout en étant plus civilisé que pas mal de ses "collègues". Il devrait plaire tout autant à l'amateur pointu qu'à Monsieur (et Madame) Toulemonde, et s'adapter à nombre de plats, du moment que ce n'est pas vegan (quoi qu'un cassoulet au tofu, ça doit pouvoir le faire... ). Tout ça pour 9 €. Où va le monde ?...
La robe est pourpre sombre violacée, limite opaque.
Le nez, d'abord réduit, est frais, fruité, profond, sur les baies noires sauvages (sureau, prunelle), le poivre et le sang (del païs ?).
La bouche est à la fois ronde et élancée, avec une fine tension – qui vous hameçonne dès l'attaque – et une matière hésitant entre soie et velours, très fraîche aromatiquement, exprimant un fruit éclatant. L'ensemble allie gourmandise et digestibilité, tout en ayant du fond.
La finale est finement mâchue, avec un retour des fruits noirs soulignés par des notes salines/ferreuses. Cela se prolonge avec bonheur, sans aucune dureté, et toujours cette tension qui ne cesse de tracer... Miam !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire