J'ai écrit Reder dans le titre, car c'est moins long que Hautes Terres de Comberousse. Reder, c'est le nom de la famille qui a créé le domaine dans les années 80 et continue aujourd'hui à le faire vivre (et signe d'un grand R ses étiquettes). Les différentes cuvées font partie de l'ADN de Vins étonnants, nous rappelant que nous étions spécialisés dans les vins atypiques.
L'année dernière, les vins avaient très mal supporté leur mise en bouteille: on n'était plus dans l'atypique, mais dans le dérangeant. Nous avions alors préféré ne pas les commercialiser.
Sur ces deux nouveaux millésimes, on retourne à la "normale". Enfin, façon de parler, car comme je l'écrivais plus haut, ces vins ne ressemblent à aucune autre production de la région, si ce n'est peut-être certains vins blancs oxydatifs tradtionnels du Roussillon.
Les deux cuvées gagnent plutôt à ne pas être bus trop fraîches. Plutôt entre 12 et 14 °C.
La robe est d'un or intense tirant vers l'orangé.
Le nez expressif fait un peu "oxydatif jurassien", sur des notes de croûtes de comté, de céleri branche, de noix et d'épices.
La bouche est ronde, ample, avec une fraîcheur limpide, évidente, qui vous envahit le palais. La chair veloutée est dense pour un vin blanc, avec toujours ces notes oxydatives/épicées.
La finale a une accroche crayeuse/canaille mêlant les nobles amers à l'astringence. Cela se prolonge en finesse sur des notes d'épices et de noix grillée.
Roucaillat 2014 (11.95 €)
(1/6 de Grenache blanc, 2/6 de Rolle, 3/6 de Roussanne)
Le nez est plus fin, élégant, même, sur la noix confite, la noisette grillée et des notes de curry.
La bouche est plus élancée mais pas moins ample, avec une matière plus ronde, douce, presque moelleuse. Le vin dégage une classe assez indéfinissable.
La finale dévoile une fine mâche savoureuse, réjouissante, dominée par les épices et la liqueur de noix. C'est vraiment très bon, du moment où l'on est aware. Dans quelques années, le vin devrait avoir gagné en complexité.
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