Nous avons basculé de millésime de Guilhouret en fin de semaine dernière. J'en ai ouvert une bouteille, car un client se retrouvait avec un 2019 au lieu d'un 2018. Je voulais savoir s'il y avait une grosse différence. En fait, pas trop. J'ai dégusté le p'tit nouveau en relisant ce que j'avais écrit sur son aîné, et il y avait pas mal de points communs. Ce n'est pas souvent que je le fais : je me suis donc contenté de modifier ce qui avait changé, tout en gardant la trame originelle. Comme celui-ci, il a déjà une grande complexité et des notes tertiaires (truffe) qui font qu'il n'y a pas besoin d'attendre 5-10 ans pour le boire à son optimum. J'ai en fait du mal à croire qu'il sera meilleur qu'aujourd'hui, même si je n'ai pas trop de doute qu'il se conservera quelques années (mais à quoi bon ?).
La robe est d'un bel or intense.
Le nez est riche, intense, sur l'ananas rôti au beurre, le citron confit, la brioche toastée et une touche truffée.
La bouche est vive, tendue par une (ultra-fine) acidité laser, avec une matière mûre, concentrée, au toucher moelleux, rafraîchie par un léger filet de gaz carbonique. L'aromatique persiste dans le registre exotique et l'agrume confit, mais aussi un citron plus frais, croquant.
La finale prolonge la tension et l'acidité laser, en y rajoutant des nobles amers – bigarade, gingembre – et une subtile astringence – écorce de pomelo. Mais la conclusion de la conclusion se fait sur l'ananas rôti et la truffe noire, et quelques notes citronnées / épicées / salines.
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