En cette période de pré-fêtes, j'avoue être un peu trop débordé pour pouvoir faire mes compte-rendus habituels, même si je "m'astreins" à goûter la majeure partie des vins qui arrivent à l'entrepôt. Histoire de tout de même vous parler de mes récents coups de coeur, voici "en vrac" les vins que j'ai goûtés et appréciés depuis une semaine. Il ne s'agit ici que de cuvées nouvellement référencées. Je ferai un deuxième article sur les nouveaux millésimes de cuvées plus anciennes.
La robe est pourpre sombre et quasi-opaque.
Le nez est comme souvent chez Le Geai très "italien", avec des notes végétales (menthe, eucalyptus), résino-balsamique ... et puis tout de même aussi de la mûre et du cassis.
La bouche est ronde, ample, très fraîche, alliant une fine acidité tonique à une matière pulpeuse pétante de fruits, le tout souligné par un filet de gaz carbonique – pas dérangeant pour une fois. C'est d'une gourmandise absolument irrésistible, pour peu qu'on n'ait pas une vision étriquée du vin.
La finale gagne en concentration, offrant une mâche affirmée, mais le fruit et la fraîcheur encore plus explosifs la font vite oublier, sur un cassis et un menthol qui font plus penser à un cabernet-franc qu'à un merlot.
La robe est grenat très très sombre, et carrément opaque.
Le nez est fin, mais racé, dans un style "brun ténébreux", laissant s'échapper de la prunelle, du graphite de la réglisse et du cèdre.
La bouche est longiligne, étirée par un fil invisible, et déploie une matière dense et veloutée, réussissant à être super concentrée tout en restant super douce. SuperMalbec, quoi ! Le fruit est moins pétaradant que dans SuperMerlot, mais tout de même sacrément expressif, dans un style plus classieux (crème de fruits noirs relevée d'épices et une touche de menthol). Contrairement à l'autre Super, le gaz gagne plutôt à être éliminé par carafage, car il masque la beauté de la matière.
La finale est totalement raccord avec la bouche, évitant tout durcissement : on reste dans le concentré velouté et sensuel, avec là encore une persistance sur le cassis et le menthol, très cabernet-franc. En même temps, il est le "père" de ces deux cépages (avec une mère différente).
La robe est d'un or brillant parsemé de fines bulles.
Le nez est expressif et mûr, sur les fruits jaunes, la violette, le chèvrefeuille, avant que n'arrivent l'amande et l'anis.
La bouche explose de fraîcheur dès l'attaque grâce à une effervescence tonique, puis l'amertume – noyau d'abricot, quinquina – prend le relais pour amener ce qu'il faut de tension, enrobée par une matière mûre, finement pulpeuse, vivifiée par des micro-bulles crépitantes.
La finale reprend tous les éléments précédents en les amplifiant, aboutissant à un Triple A d'anthologie, associant une Acidité tranchante, citrique, une Amertume Schweppes ® ++ et une Astringence marquée su rla craie et l'écorce de pomelo. Ça réveille !
La robe diaphane est entre le vermillon et le tuilé (garder debout 24 h à l'avance pour éviter le trouble)
Le nez est d'une intensité dingue sur le bonbon au cassis et des notes florales.
La bouche est ronde, ample, aérienne, offrant une matière très fine, délicate, mais dotée d'une grande puissance aromatique, avec toujours un cassis exultant et des notes florales en arrière-plan. Un très léger gaz apporte un supplément de peps et de fraîcheur.
La finale est tonique, gourmande, avec un fruit qui gagne en intensité, une sensation de douceur accrue contrebalancée par une grande fraîcheur acidulée. Un coup de coeur !
La robe est or clair, légèrement trouble, avec quelques bulles ici et là.
Le nez est expressif sur les fruits blancs rôtis au beurre, la noisette fraîche.
La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec une matière finement pulpeuse, à l'aromatique mûre, rafraîchie et tonifiée par un léger perlant.
La finale est pêchue et savoureuse; avec un gaz carbonique et des amers plus marqués, et une persistance sur la pomme mûre et les épices.
La robe est vermillon translucide.
Le nez est fin, floral, sur la pivoine, la rose fanée et une touche de fruits rouges.
La bouche est ronde, ample, aérienne, déployant une matière très fine, quasi impalpable, rafraîchie par un léger gaz, et offrant un fruit frais, pur, aussi élégant que gourmand
La finale est tonique, avec une fine accroche canaille au fruité irrésistible, et un persistance sur la cerise et les épices.
La robe est d'un or intense, brillant, légèrement voilée.
Le nez est plutôt discret, sur le coing confit, la rhubarbe et de fines notes terpéniques / résineuses.
La bouche frétille de fraîcheur grâce à un perlant bien présent – proche d'un vin effervescent, même si les bulles sont invisibles – tout en offrant une matière pure, cristalline, à l'aromatique typée "vin de macération", entre écorce d'orange séchée, coing frais et épices.
La matière se densifie en finale sans être dure, mais la fraîcheur encore plus importante balaye tout sur son passage, avec une grande persistance sur l'orange amère.
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