mercredi 9 décembre 2015

Ecrire la Bohème en verres



Après le test sur un vin rouge, il était intéressant de voir ce que ça donnerait sur un blanc. J'en ai pris un tout jeune, tout juste mis en bouteille et arrivé depuis peu à notre entrepôt : la Bohème 2014 de Marc Pesnot. Un 100 % Melon de Bourgogne qui pourrait prétendre à être un Muscadet, mais son propriétaire ne s'embête plus à se battre avec les organismes de certification : sa production s'écoule sans souci sous le label "vin de France". Alors, à quoi bon...

J'ai fait le test en deux phases. La première avec le vin chargé avec pas mal de gaz carbonique qui le protège de l'oxydation. La deuxième après avoir secoué la bouteille pour l'éliminer (en laissant s'échapper régulièrement, sinon, bonjour les dégâts...)


Avant dégazage 


Royal glass  :  nez gourmand sur la pomme au four (beurrée) et la gelée de coing. Bouche ronde, fraîche, tonique, désaltérante, avec un fruit expressif et un léger perlant. Finale finement mâchue, avec une belle niaque acidulée sur des notes de pomme et d'épices.

Unitverre n °1 : nez un peu plus aérien sur la pomme chaude et la pâte d'amande (massepain). Bouche plus ample, plus aérienne, avec un gaz carbonique et une fraîcheur plus diffus, une matière un peu plus "moelleuse". Finale à la mâche un peu plus intense, mais à l'acidité moins prononcée.



Après dégazage

Royal glass  : nez encore plus pomme, mais aussi du miel et de la pâtisserie au beurre. Bouche plus ample et plus pure, avec une tension élégante. Finale toujours aussi acidulée avec une mâche moins prononcée. 

Unitverre n °1 : nez encore plus pomme que peut l'être la pomme la plus pomme. Bouche très ample avec une acidité très diffuse mais parfaitement efficace qui donne au vin un côté cristallin (acidité pas du tout agressive). Finale raccord, intense aromatiquement mais sans l'acidité trouvée dans le Royal Glass.

Conclusion : le Royal Glass révèle une acidité plus saillante/tendue, alors que l'Unitverre la rend plus diffuse tout en la préservant. Il est probable que plus de gens apprécient la deuxième version, car plus facilement abordable. En tant que fan de Riesling et de Chenin, j'aurais tendance à préférer la première. Je crois que pour mes dégustations de blancs, je vais rester au Royal Glass (tout en conseillant d'utiliser l'autre à une majorité de mes lecteurs).


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