mardi 17 avril 2018

Quand "Madame da Ros" passe en cave...


Depuis 2-3 ans, lorsque vous goûtez à un stand les vins d'Elian da Ros, il vous est aussi servi aussi les vins de Sandrine Farrugia, sa compagne. À chaque fois, ce fut un électro-choc, les vins de Madame surpassant parfois ceux de Monsieur. Ce fut particulièrement le cas cette année à la Dive, où Épiphyte 2014 domina les débats. J'ai réussi à convaincre Lechef à référencer les trois vins de Madame, et après les avoir regoûtés ce jour, je ne me repens pas de ce lobbying forcené...

Je précise que le titre est un peu réducteur : Sandrine Farrugia ne fait pas que passer en cave : elle gère 7 hectares de vigne. 



52 ares  2015 (15.95 €) 

Sauvignon et Sémillon

La robe est dorée, brillante. 

Le nez est intense, mêlant les fruits blancs mûrs à des notes plus végétales qui apportent de la fraîcheur. À l'aération arrivent de l'anis, de la fleur de tilleul, du poivre de cassis. Du silex frappé, aussi. 

La bouche est longiligne, tendue par une fine acidité traçante, mais enrobée par une matière mûre/moelleuse, rendant l'ensemble bien équilibré et digeste. 

La finale tonique prolonge tout cela, avec des amers assez marqués – écorce de pomelo – et des notes de thé fumé et de feuille de cassis. 

Un vin plein de personnalité, sans concession : ça passe (super bien) ou ça casse. 


La Vague 2015 (13.90 €)

1/3 Abouriou, 1/3 Cabernet-Franc, 1/3 Merlot

La robe est grenat sombre translucide.

Le nez est fin, profond, sur les fruits noirs, le noyau, la fumée et les épices. 

La bouche est ronde, fraîche, tonique, avec une matière fine et soyeuse inhabituelle dans le Sud-Ouest, et un fruit bien mis en avant. 

La finale est nette, avec des tannins plutôt discrets, une fine amertume qui apporte de la niaque, et un retour des fruits noirs et de la fumée (et rafle ?). 



Épiphyte 2014 (19.50 €)

2/3 Cabernet-Franc, 1/3 Merlot

La robe est rubis très sombre ... mais translucide.

Le nez est réduit à l'ouverture (mise en bouteille récente, si, si...). Arrivent ensuite la gelée de fruits rouges, le cassis, le poivre, les épices douces...

La bouche est élancée, aérienne, avec une matière d'une incroyable finesse qui vous tapisse le palais. Mais on sent aussi qu'il y a du fond, de la profondeur, et que ce vin n'est qu'au tout début de sa vie. Le cassis domine, suivi par le poivre et le pierreux. 

La finale est encore un peu serrée, sans être dure toutefois, très sapide et saline, avec un cassis frais qui s'impose, prolongé par le menthol. On côtoie le grand, avec nul doute qu'il le deviendra. Il pourra alors concourir aux "plus beaux vins du Sud-Ouest". 

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