mardi 5 juin 2018

Les 'tites jeunes de Malavieille


Nous venons de recevoir simultanément les nouveaux millésimes de Louise et de Boutine, deux des blancs signés Malavieille. Louise est la cuvée sans sulfites du domaine. Son assemblage change d'année en année : on est passé du Carignan blanc au Terret. Cette fois-ci, elle réunit le Vermentino, le Viognier et la Roussanne. On a donc une aromatique plus expressive, tout en restant frais et équilibré. Boutine, c'est un hymne d'amour au Chenin. Le domaine a été l'un des premiers à en planter dans le Languedoc suite à un voyage en Afrique du Sud : les sols de grès rouge leur avaient rappelé les terres ferrugineuses de Malavieille. Si le Chenin se plaisait là-bas, pourquoi pas au Salagou ? Oui, c'est un peu dur pour ceux qui voyaient en la Boutine un hommage aux blancs ligériens...



Louise 17/88 (9.00 €)

(sans sulfites ajoutés, assemblage de Vermentino, Viognier et Roussanne)

La robe est jaune paille, brillante, avec des fines bulles qui s'accrochent aux parois du verre.

Le nez est fin, aromatique, sur des notes de fruits jaunes, de chèvrefeuille, avec une petite touche beurrée.

La bouche est ronde, ample, charnue, avec une matière mûre, équilibrée, et un filet de gaz qui vous picote les papilles.  Un peu trop pour moi : je l'ai donc bien secouée, en laissant des pauses pour laisser le gaz carbonique s'échapper en douceur. Une fois fait, la matière gagne en ampleur et en tension, tout en se faisant plus douce, charmeuse.

La finale est finement crayeuse, avec un retour sur les fruits jaunes dans une version plus confite, soutenue par de jolis amers (ça vous prépare le palais au vin suivant...)




Boutine 2016 (8.80 €)

(85 % Chenin, 10 % Chardonnay, 5 % Viognier)

La robe est un peu plus intense, tirant plus sur l'or.

Le nez aussi est plus intense – et assez captivant –  sur le coing confit, la pomme rôtie au beurre, les épices douces. C'est très mûr, tout en donnant une impression de fraîcheur.

La bouche est longiligne, tendue grâce à une fine acidité  qui s'étire au-delà même de la finale. Elle est enrobée par une matière dense, séveuse, au toucher moelleux, avec des nobles amers qui commencent à apparaître.

Ceux-ci se renforcent dans une finale explosive, jouissive oserai-je même, avec toujours le coing aux premières loges, accompagné par le miel et l'abricot rôti. C'est p... bon et pourrait faire partie de l'élite des blancs du Languedoc. Mais pas assez cher, mon fils ...



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