Si un jour, vous souhaitez vous aussi connaître le chaleureux accueil alsaco-forézien, ce n'est pas compliqué : d'abord prévenir que vous passerez – c'est le minimum chez n'importe quel vigneron – et puis ensuite ... tourner au bon endroit. La propriété est située entre Boën et Monbrison, juste avant d'arriver à Marcilly-le-Châtel. Lorsque vous voyez ce château sur votre droite, vous êtes quasi arrivés. Il n'y a plus qu'à emprunter la route qui y mène. Et une minute plus tard, vous êtes verdiélogélisé.
Si vous êtes pressés – mais c'est pas une bonne idée – vous vous contenterez d'une dégustation. Sinon, il est probable que l'on vous propose de visiter les vignes (une bonne partie est attenante à la propriété).
Comme souvent, c'est Maxime qui se charge de cette tâche avec le sourire. Là, nous sommes dans l'une des parcelles qui produit les Gourmets, située juste devant la maison. Le printemps chaud et humide accélère la pousse : il y a besoin de faire le ménage sur les pieds en supprimant ce que le jardinier du dimanche appelle les "gourmands" et que le vigneron nomme pampres (d'où épamprage).
Nous allons ensuite voir les jeunes plantations situées au pied du château : on y retrouve le Côt, le Gewurztraminer et le Riesling. L'hiver prochain sera choisi le type de taille pour les décennies qui viennent. Ce sera certainement le Cordon de Royat qui a fait ses preuves dans la vigne de Poycelan.
Le seul Riesling de tout le Forez !
Beau cadre pour travailler, non ?
Vue sur la vallée de la Loire depuis la maison ...
Après l'effort, le réconfort !
Si l'on doit résumer rapidement 2017, on va dire que c'est un millésime qui allie maturité et finesse, avec des acidités plutôt discrètes. L'équilibre vient plus de la fraîcheur aromatique et des amers. Il a convenu ici autant aux rouges qu'aux blancs. Contrairement à l'année dernière, les vins n'ont pas été "serrés" par la mise en bouteille. Vous pouvez commencer à les boire dès maintenant.
Pierrelune 2017 (pinot gris) : le nez évoque la poire et le mousseron, avec une fine touche fumée. La bouche est ample, longue, élégante, avec une matière aérienne, presque impalpable. La finale se conclut sur de beaux amers qui évitent la lourdeur. Très bien !
Signalons qu'il n'y aura pas de Sentimentale cette année. La parcelle a été dévastée au printemps 2017.
Petite vertu 2017 (Viognier) : nez floral (mais pas too much) sur la rose et la violette. Bouche aérienne, caressante, finement tendue. Une gourmandise !
Pupschen 2017 (Gewurztraminer) : très joli nez sur une rose délicate relevé d'épices (pas de litchi vulgaire). La bouche a un profil similaire à Pierrelune, avec une matière plus charnue, moelleuse, qui réussit toutefois à paraître légère malgré ses 15 % d'alcool. Là aussi, les amers donnent du peps à la finale et gomment les quelques grammes de sucres résiduels. Extra !
Je n'ai pas regoûté les Gourmets car je l'avais fait avec un groupe il y a quelques semaines. Ils avaient adoré et pillé le stock.
Volcanique 2017 : joli nez sur les fruits noirs et une pointe de violette. Bouche ronde, alliant tonicité et douceur tactile. C'est tendu sans la moindre raideur. Et pour l'avoir ensuite testée durant le repas, c'est super gourmand ! Finale intense et minérale (ferreuse à souhait). Très beau millésime de Volcanique déjà accessible.
Rézinet 2017 (pas encore en vente car il nous reste quelques cartons de 2016, plus prêts) : nez plus discret, marqué par des notes lactiques/amyliques. La bouche est plus puissante, plus énergique, plus fraîche, aussi. Ca envoie ! La finale a des amers plus marqués. A attendre sereinement.
Poycelan 2017 : nez très fin, sur la cerise, le noyau et la violette, avec une légère touche fumée. Bouche ample, longue, se déployant avec classe. Finale totalement raccord. Superbe, ai-je noté.
Merci pour l'accueil, TOP comme toujours !
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